Quelles sont les 35 places boursières d’Afrique ?

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A l’image du dynamisme des économies du continent, le marché financier africain est en plein développement. Aujourd’hui, une trentaine de bourses sont présentes en Afrique. Quelles sont-elles ? Le point avec Makers.

Des espaces de placement de capitaux, l’Afrique en compte désormais 35. Pour les entreprises, ce sont là autant d’opportunités de s’introduire sur le marché boursier, d’augmenter leur capital et de vendre et acquérir des parts.

Plusieurs des 54 pays du continent ont choisi de se regrouper au sein d’une même place boursière, comme en Afrique centrale avec la Bourse de valeurs mobilières de l’Afrique Centrale (Bvmac) ou en Afrique de l’Ouest, avec la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm). D’autres pays par contre, proposent chacun une voire plusieurs places boursières. Ainsi, le marché boursier de l’Afrique est dominé par l’Afrique du Sud.

Johannesburg Stock Exchange, leader du marché boursier Africain

En 2018, 16 des 30 plus grosses opérations enregistrées sur le continent ont été réalisées par la Johannesburg Stock Exchange (JSE). Ainsi, la plus importante transaction arrangée sur le marché boursier africain cette année-là valait 850 millions de dollars US et avait été co-dirigée avec la bourse londonienne London Stock Exchange. En second rang venait encore la JSE, avec une opération de 581 millions de dollars américain. Elle a ainsi mené le marché jusqu’à la 4e place.

Avec un taux de capitalisation estimé à 1005 milliards de dollars, la JSE compte environ 473 sociétés cotées. 16e plus grande place boursière du monde, ses données boursières sont vendues dans 40 pays à travers le monde.

La JSE n’est pas que leader du marché boursier africain. Elle en est également la pionnière, car créée il y a plus d’un siècle, en 1887, suite à la découverte des gisements d’or en Afrique du Sud et la ruée des investisseurs qui s’en est suivie. Mais il y a longtemps qu’elle ne détient plus le monopole du marché boursier dans le pays. En Afrique du Sud, l’on compte également la A2X Market, la 4 Africa Exchange, la Zar X, la Equity Express Securities Exchange, toutes logées à Johannesburg.

En Afrique australe, d’autres pays ont leurs propres bourses. Le Zimbabwe, avec la Bourse du Zimbabwe, la Zambie compte la Agricultural commodities Exchange of Zambia et la Bourse de Lusaka. L’Angola détient la Bourse de valeurs de l’Angola, la Namibie tient la Bourse de Namibie, le Lesotho, la Maseru Securities Exchange, le Botswana, la Bourse du Botswana, le Mozambique la Bolsa de Valores de Mozambique, le Lesotho, la Maseru Securities Exchange, l’ile Maurice, la Bourse de Maurice et le Malawi, la Malawi Stock Exchange.

Nigerian Stock Exchange, meilleure performance mondiale en 2020

La Nigerian Stock Exchange (NSE) a enregistré la meilleure performance des places boursières du monde en 2020. Son indice industriel est devenu l’indice le plus performant du monde au cours de cette année, avec 47 % de taux de progression. « La capitalisation boursière du NSE était en hausse de de 62, 4 %, passant de 12 970 milliards de nairas en 2019 à 21 000 milliards de nairas en 2020 », révèle l’entité, qui a su miser sur les investisseurs locaux (nigérians) pour défier l’environnement morose des marchés financiers impactés par la Covid-19.

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Selon les dernières données de l’agence Ecofin, la NSE est la troisième plus importante place boursière d’Afrique, et la plus grande en Afrique de l’Ouest. En 2018, sa plus grande opération était de 360 millions de dollars américain, ce qui l’a positionnée au cinquième rang des 30 plus grosses opérations boursières de cette année en Afrique. Basée à Lagos au Nigeria, la NSE a été fondée en 1960 sous la dénomination Lagos Stock Exchange, avant de changer en Nigerian Stock Exchange en 1977. Elle compte aujourd’hui un peu plus de 328 entreprises cotées, pour une capitalisation de 28 260 milliards de nairas, soit 74,33 milliards de dollars américains. 

Les autres places boursières ouest-africaines

Au Nigeria, la NSE se partage les parts du marché financier avec la Abuja Securities and Commodities Exchange. Cette dernière est spécialisée dans le marché des matières premières telles que le maïs et le sorgho.

Si la NSE domine d’emblée le marché ouest-africain, il n’en demeure pas moins que le secteur est en pleine émulation. Les pays francophones de cette zone ont un marché commun logé à Abidjan en Côte-d’Ivoire, la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm). Elle représente les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine que sont le Sénégal, la Côte-d’Ivoire, le Togo, le Mali, le Burkina-Faso, le Niger, le Bénin et la Guinée-Bissau. Ce marché régional créé en décembre 1996 compte à ce jour 65 entreprises cotées et un capital de 2,9 milliards de francs CFA, soit 5,27 millions de dollars. En 2020, la Brvm a enregistré sa meilleure performance boursière depuis 2018 grâce à la hausse de la valeur des transactions. Celles-ci ont atteint 246 milliards de francs CFA contre 136 milliards en 2010. Au quotidien, la valeur des transactions a oscillé autour de 980 millions de francs CFA soit 1,8 millions de dollars US.

Autre place boursière de la région, la Ghana Stock Exchange, qui est l’une des plus importantes places boursières du continent. Elle a une capitalisation de 10 milliards de dollars et compte 38 sociétés cotées. L’Afrique de l’Ouest compte aussi la Bourse des valeurs du Cap-Vert.

Bvmac, la bourse unique d’Afrique Centrale

En Afrique centrale, les six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale ont une bourse commune : la Bourse de valeurs mobilières de l’Afrique centrale. Créée en 2019, elle est née de la fusion de la Douala Stock Exchange (Cameroun) et de la Bourse de valeurs mobilières d’Afrique Centrale logée à Libreville au Gabon. Elle compte un capital de 6,8 milliards de francs CFA, soit 12,44 millions de dollars, quatre sociétés cotées et 11 sociétés de bourse.

La Bourse de Dar Es Salaam parmi les plus performantes du continent

Côté Afrique de l’Est, la Dar Es Salaam Stock Exchange, située en Tanzanie, est citée en 2019 comme la plus performante du continent, avec une progression de 54 %, selon le classement Jeune Afrique des places boursières. Mais son taux de capitalisation, qui oscille autour de 6,5 milliards de dollars, représente seulement la moitié du taux de capitalisation de la doyenne des bourses de la sous-région, la Nairobi Stock Exchange. Cette place boursière domine, avec un taux de capitalisation de 22 milliards de dollars, le marché financier de la sous-région. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui la poussent à ne pas adhérer au projet de création d’une bourse unique en Afrique de l’Est. Le projet, qui devait être mis en œuvre courant 2020, ne l’est pas encore. Les démarches et procédures en vue de son effectivité se poursuivent, renseignent les autorités de la sous-région Afrique de l’Est. La bourse unique d’Afrique de l’Est devrait réunir la Rwanda Stock Exchange, la Dar Es Salaam Stock Exchange et la Ugandan Stock Exchange.

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A côté de ces bourses de plus en plus dynamiques, à l’image du taux de croissance de ces pays, d’autres places boursières s’implantent peu à peu sur le marché, avec notamment la Bourse de valeurs d’Angola, créée en 2012, la Bourse de Somalie, la Merj Exchange limited Seychelles fondée en 2011 ou encore la Bourse de Khartoum.

La Bourse de Casablanca se relève du Covid-19

Direction l’Afrique du Nord, où l’une des grosses pointures du marché boursier africain a pris de plein fouet la crise de la Covid-19 en 2020. La valeur des entreprises qui sont cotées à la Bourse de Casablanca a en effet connu en 2020 une chute de 9,7 %, soit la plus grande baisse enregistrée dans cette bourse ces cinq dernières années. Néanmoins, elle se relève peu à peu de cette mauvaise performance. En octobre 2020, la valorisation des sociétés cotées sur la Bourse de Casablanca a bondi de 11,4 %, soit l’une des meilleures remontées depuis cinq ans également. Ce qui a permis à cette place boursière, née en 1929, de contenir les effets de la pandémie. Elle se maintient ainsi comme la quatrième plus grande valeur sur le marché africain, avec un capital de 53 milliards d’euros en 2020 et 76 sociétés cotées.

Au Maghreb, le marché financier est animé par quatre autres places boursières dynamiques. La Bourse d’Egypte, comptée dans les années 1980 comme la cinquième plus grande Bourse du monde, a connu une chute considérable et se maintient néanmoins parmi les plus importantes du continent, tant en termes d’entreprises cotées que de volume de transaction. La Bourse d’Alger se bat quant à elle pour se positionner sur le marché. Créée en 1997, elle n’a effectivement commencé ses activités qu’en 1999 et depuis, elle compte quatre entreprises cotées pour un capital de 133 millions d’euros. La Libyan Stock Market et la Bourse de Tunis occupent également une part du marché maghrébin.

Canicha Djakba

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