Une jeunesse en quête de «rôle-modèle» par Nair Abakar

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Nair Abakar

Je lisais il y a quelques mois un tweet qui disait « La population africaine, jeune et vibrante sait se débrouiller toute seule. C’est dans son ADN. Que le Coronavirus ne soit jamais un frein à son développement ».

Ces mots sonnent comme la métaphore d’un continent en plein renouveau et l’état d’esprit de la jeunesse africaine. Cette jeunesse africaine, parfois exubérante, souvent pressée, parfois rêveuse, entreprenante en tout temps, courageuse, besogneuse et en continuelle évolution sera, si elle ne l’est déjà, la vitrine d’une Afrique que nous voulons conquérante, une Afrique qui gagne.

Chez moi au Tchad, une boutade d’Internet raconte que « Le fait de vivre au Tchad est une compétence qui doit figurer sur un CV ». C’est vrai que nos contextes respectifs ne sont pas toujours encourageants. Mais en dépit de cela, de belles et grandes choses se sont réalisées. Et d’autres encore plus importantes se préparent.

De grandes femmes et de grands hommes africains nous ont ouvert les yeux à travers leurs récits et leurs actes. A nous de leur emboiter le pas… et ce dans tous les domaines qui nous permettront d’écrire nos noms et celui de notre continent sur le ponton de la réussite.

Thomas Sankara nous a convaincu, en un laps de temps très court, que la solidarité et la cohésion au sein de nos communautés sont les socles de notre développement. Nelson Mandela, quant à lui, nous a transmis sa force de caractère, nous a appris à travailler notre acquitté intellectuelle et a attiré notre attention sur le fait que la véritable liberté passe d’abord par la connaissance.

Se convaincre que c’est possible.

La grande marche de l’Afrique et des Africains a déjà commencé. Certains d’entre nous ont déjà emboité le pas à ces aînés. Quand notre sœur nigérienne Fadji Zaouna Maïna dit que « Les chances pour une fille comme (elle), née et élevée à Zinder, puisse devenir scientifique à la NASA était presque nulles » elle a totalement raison. Mais en travaillant dur, en ayant confiance en elle et en ses capacités elle a fait comprendre à des millions de jeunes africains qu’aucune limite n’existe. En intégrant l’agence spatiale américaine en qualité de scientifique, cette femme de 29 ans a insufflé à nos petites sœurs qui ont la bosse des maths un espoir incommensurable.

Ce parcours exceptionnel qui l’a menée de Zinder, sa ville natale au cœur du Sahel, à la NASA en passant par l’université californienne de Berkeley est avant tout son succès personnel. Mais elle doit désormais le partager avec toute l’Afrique car sa réussite professionnelle dépasse le simple cadre d’un emploi. C’est un symbole, une lueur, une sorte de graal que voudront atteindre toutes les filles, tous les garçons passionnés par ces métiers qui leur semblaient certainement inaccessibles.

Nair Abakar, membre du conseil des jeunes de l’Union africaine. Directeur adjoint de l’agence des technologies de l’information et de la communication du Tchad.

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