RSE : En Afrique, les signaux positifs se multiplient

Avec notre partenaire Clipse, diffusion de communiqués en Afrique, découvrez l'actualité business du continent

Formation sur les bases de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), processus de certification notamment à l’ISO 26 000 (la norme de l’Organisation internationale de normalisation établissant les lignes directrices relatives à la RSE), les tenants et aboutissants des Objectifs de Développement Durable ou encore les achats responsables, les thématiques proposées aux entreprises qui veulent former leur personnel ne cessent de se diversifier sur le continent.

Plusieurs faits démontrent que la Responsabilité Sociétale des Entreprises en Afrique gagne du terrain. Que ce soit de manière volontaire ou sous la contrainte (nouveau cadre légal, exigence des investisseurs, intégration des chaînes de valeur mondiale, changement climatique, engagements des groupements professionnels, etc.), la RSE s’impose petit à petit aux entreprises africaines qui sont de plus en plus nombreuses à arrimer les compétences de leurs équipes aux enjeux liés à ce nouveau paramètre.

La compréhension par un grand nombre de cadres et dirigeants de la RSE, de ses enjeux et de son importance pour l’entreprise est un passage obligé pour la réussite d’une démarche de Responsabilité Sociétale, en Afrique comme ailleurs. Il est donc indispensable de former un maximum de salariés sur la RSE et les thématiques associées. Face à ce constat, centres de formation et cabinets spécialisés dans les séminaires RSE se multiplient tout comme les événements dédiés.

D’Antananarivo (Madagascar) à Abidjan (Côte d’Ivoire), en passant par Johannesburg (Afrique du Sud) ou encore Dakar (Sénégal) et Nairobi (Kenya), il ne se passe plus une semaine sans que des forums et des workshops sur le sujet ne soient organisés. Au mois d’octobre dernier, dans la capitale malgache, le Salon RSE et Développement Durable a réuni pratiquement toutes les grandes entreprises de l’île au Novotel Convention & Spa, sans oublier les organisations de la société civile ainsi que les grosses structures d’appui comme le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) ou encore l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).

À lire aussi:  Hydrogène vert : l’Afrique de l’Ouest étoffe son offre de formation

Les centres de formation sont très actifs durant ces événements pour se faire connaitre et pour effectuer des interventions à travers les panels. Ces établissements mettent en avant les modules de base comme la compréhension de la norme sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises, la conception d’une politique et mise en œuvre d’une démarche RSE, la prise en compte des Objectifs de Développement Durable (ODD) dans sa politique RSE, l’éco-communication et la communication responsable, la stratégie d’achats responsables selon la norme ISO 20400 et la prise en compte de la RSE dans sa chaîne d’approvisionnement.

Parmi les pionniers en matière de formation, on peut citer Aide et Action International Afrique qui, en partenariat avec l’Ecole Supérieure de Gestion, d’Informatique et des Sciences (ESGIS) du Sénégal, présente depuis plusieurs années une offre de formation en Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Des sessions qui ont vu la participation d’entreprises d’Etat comme la Senelec, la compagnie nationale de production et de distribution d’électricité.

L’Institut de la Francophonie pour le développement durable et l’Université de l’École d’administration publique du Québec développent, pour les États africains, un programme national en développement durable et responsabilité sociétale des organisations (PIDDRSO) qui donne lieu à des sessions de formation dans les pays d’Afrique francophone.

Les “lignes bougent”

Même l’Unesco joue sa participation en organisant avec des partenaires locaux des rendez-vous visant à inciter et donner des méthodes aux PME pour démarrer une démarche RSE, créer un dialogue inter-acteurs (PME, investisseurs, grandes entreprises, organisation d’entreprises, OSC), échanger sur les défis de croissance des PME, y-compris les financements et identifier des solutions qui passent par la RSE. Les 4 et 5 octobre 2022 à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis, à l’occasion de la 6e édition du Forum Africain de la Responsabilité Sociale des Entreprises, organisée par le cabinet de conseil Latitude Monde sous le thème : « Regards croisés, la RSE d’ici et d’ailleurs », l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE), basé au Burkina Faso, s’est vu décerner l’« Award RSE Corporate », sanctionnant la meilleure démarche RSE implémentée au sein d’une organisation.

À lire aussi:  Hydrogène vert : l’Afrique de l’Ouest étoffe son offre de formation

« D’une façon générale, il régnait en Afrique plus une culture de mécénat qu’une culture de la RSE. Les entreprises étaient fortement sollicitées pour des investissements sociaux communautaires, lors de catastrophes naturelles ou dans le domaine de la santé ou de l’éducation. Mais les lignes sont en train de bouger ». Ce constat est de Proparco, l’institution financière de développement française orientée secteur privé évoluant dans le giron de l’Agence française de développement (AFD), qui souligne que les entreprises sont conscientes de leur contribution aux enjeux du développement durable et de leur responsabilité vis-à-vis des impacts environnementaux et sociaux (E&S) de leurs activités.

Rappelons que la démarche RSE recouvre des domaines d’actions multiples : au niveau sociétal, les relations avec les clients, les fournisseurs, la société civile ; au niveau social, la lutte contre les discriminations, les conditions de travail, l’hygiène et la sécurité, la gestion des emplois ; et au niveau environnemental, la lutte contre le changement climatique, la gestion économe des ressources, la biodiversité, la lutte contre les pollutions et les nuisances, etc.

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest

La rédaction vous conseille