Pollution plastique : les médias ivoiriens renforcent leurs capacités

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La rencontre vise à sensibiliser les acteurs des médias sur les effets néfastes des déchets plastiques et à proposer des solutions à la pollution plastique.

En prélude à la 50ème Journée mondiale de l’environnement qui se tiendra le 5 juin 2023 en Côte d’Ivoire, le ministère ivoirien de l’Environnement et du Développement durable a organisé, le 23 mai 2023 à Abidjan, un atelier destiné à renforcer les capacités des acteurs des médias sur les solutions à la pollution plastique.

A l’ouverture des travaux, le directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Environnement et du Développement durable Kodehi Gnahoré, a indiqué que la rencontre vise à sensibiliser les acteurs des médias sur les effets néfastes des déchets plastiques et à proposer des solutions à la pollution plastique. Il entend, selon lui, s’appuyer sur la presse, relais auprès des populations, afin que « les concitoyens changent de comportement, renforcent leur résilience dans la lutte contre la pollution plastique et préservent l’environnement » pour le grand bonheur des générations futures.

Le chef du bureau de l’Afrique de l’Ouest de l’ONU environnement, Mohamed Atani, a rappelé, pour sa part, les efforts consentis par le gouvernement ivoirien pour venir à bout du phénomène de pollution plastique. Il a prôné l’économie circulaire en lieu et place de l’économie du jetable.

Plus de 400 000 tonnes de déchets à traiter

Lors de l’atelier de renforcement des capacités, il a été expliqué notamment que les déchets plastiques ne sont pas sans conséquences pour l’environnement, la biodiversité marine et la santé de l’homme. Ils constituent un moyen d’aggravation du réchauffement climatique, de par leur production et leur transport qui émettent d’importantes quantités de gaz à effet de serre.

Notons que la Côte d’Ivoire produit plus de 400 000 tonnes de déchets plastiques chaque année. Plus de 50% de ces déchets sont déversés directement dans la rue. Moins de 5% des déchets produits par jour sont recyclés. Et le reste finit dans des décharges à ciel ouvert, polluant l’air, le sol, les cours d’eau, etc. On sait en outre que l’essentiel des activités industrielles est concentré sur le littoral. Peu de données sont disponibles quant à l’ampleur de la pollution de l’environnement par les déchets plastiques et leurs impacts sur les écosystèmes littoraux et marins. Mais les spécialistes estiment globalement que 100 000 tonnes de déchets plastiques générés par les industries sont mal gérées et prévoient qu’il y en aura 500 000 tonnes en 2025.

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De son côté, Coliba Africa, société spécialisée dans le recyclage des déchets plastiques, soutient que la seule agglomération d’Abidjan produit plus de 290.000 tonnes de déchets plastiques et seulement 3% sont réutilisés et valorisés. Les 97% qui restent se retrouvent dans la nature, notamment dans la lagune et la mer. Pourtant, le plastique ne peut se dégrader totalement. A savoir que Coliba Africa a pris l’initiative de lancer un projet de formation de 6.000 collecteurs de déchets plastiques.

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