Initiative d’adaptation pour l’Afrique : les partenaires s’engagent

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La priorité de l’Initiative d’adaptation pour l’Afrique est de continuer à insister sur la nécessité d’augmenter le financement de l’adaptation à tous les niveaux

Des Etats-Unis aux pays européens en passant par les Open Society Foundations (OSF), les partenaires qui soutiennent financièrement l’ Initiative d’adaptation pour l’Afrique (IAA), le programme phare de l’Union africaine qui œuvre au renforcement d’actions d’adaptation concrètes sur le terrain, viennent de confirmer leurs engagements.

Les engagements de ces pays et organisations, a-t-on indiqué, totalisent un montant de 40 millions USD : dont 25 millions USD des États-Unis, 5 millions d’euros de l’Union européenne, 5 millions d’euros de l’Allemagne et 4,5 millions USD des Open Society Foundations (OSF). Il a aussi été souligné que c’est John Kerry, envoyé spécial du président des États-Unis pour le climat, qui a confirmé l’apport des Américains pour, entre autres, lancer l’Accélérateur de la sécurité alimentaire de l’IAA. Ce financement servira à soutenir les solutions innovantes portées par le secteur privé dans l’optique d’accroître la sécurité alimentaire et de mobiliser davantage des co-investissements au profit des projets contribuant à l’adaptation de l’Afrique.

Jochen Flasbarth, secrétaire d’État du ministère allemand de la Coopération économique et du Développement, a déclaré pour sa part que les 5,25 millions USD apportés par l’Union européenne entrent dans le cadre des initiatives Team Europe, qui réunissent des participants tels que les Pays-Bas, l’Allemagne, le Danemark, la France et la Commission européenne. Mais l’Allemagne s’est engagée à verser 5 millions d’euros supplémentaires pour renforcer l’adaptation et la résilience au changement climatique en Afrique. Quant à Yamide Dagnet, directrice de la justice climatique de Open Society Foundations, elle a confirmé l’intention de son organisation à verser 4,5 millions USD supplémentaires d’ici 2025 pour, particulièrement, le renforcement d’Ecoverse, le projet pionnier de l’Initiative en faveur des communautés rurales.

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Notons également que l’IAA a fait savoir que de nouveaux engagements totalisant 230 millions USD ont été pris en faveur du Fonds d’adaptation ; en outre, le Comité permanent des finances de l’ONU sur les changements climatiques prépare un rapport relatif au doublement du financement de l’adaptation qui sera examiné l’année prochaine lors de la COP28 à Dubaï. « Il est maintenant plus nécessaire et plus urgent que jamais de renforcer et d’accélérer les actions d’adaptation sur le continent africain. La priorité de l’Initiative d’adaptation pour l’Afrique est de continuer à insister sur la nécessité d’augmenter le financement de l’adaptation à tous les niveaux. Il est essentiel d’apporter des financements significatifs et de faire preuve d’un véritable engagement envers l’Afrique pour aider des personnes qui sont peu responsables du changement climatique mondial mais qui sont actuellement les plus touchées par ses effets », a-t-on aussi souligné.

Plus de 500 milliards USD à mobiliser

Interrogé sur ce financement, Seyni Nafo, ambassadeur et coordinateur de l’Unité de gestion de l’IAA, a déclaré que l’Afrique se réchauffe plus rapidement que toute autre partie du monde. Or, on estime que les pays africains auront besoin d’au moins 579 milliards USD entre 2020 et 2030 pour planifier et mettre en œuvre les mesures d’adaptation dont ils ont besoin : on ne saurait donc suffisamment souligner l’urgence de cette question. Et l’ambassadeur de remercier les partenaires, dont la Fondation Bill et Melinda Gates, le Climate Emergency Collaboration Group, l’Union européenne, le gouvernement allemand, OSF et les États-Unis pour le soutien qu’ils apportent aux efforts visant à « accélérer la mise en œuvre concrète et à faire connaître l’ampleur du travail à accomplir au cours des prochaines années pour s’adapter aux effets déjà dévastateurs du changement climatique sur le continent. »

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A savoir, enfin, que l’Initiative d’adaptation pour l’Afrique a pu établir, au fil des ans, de solides liens de collaboration avec des partenaires internationaux. L’IAA qui a été lancée lors de la COP21 à Paris en décembre 2015 par Abdel Fattah Al-Sissi, coordinateur du Comité des chefs d’État et de gouvernement africains sur le changement climatique (CAHOSCC) pour la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

L’IAA, selon son statut, a pour première priorité de renforcer les actions d’adaptation en formant des partenariats avec des institutions et des organisations qui travaillent sur le Continent pour mettre à l’échelle et reproduire les initiatives en cours et élaborer des propositions de nouvelles initiatives. L’initiative a également pour mission de sensibiliser à l’adaptation au changement climatique, de faciliter la gestion des connaissances, le développement des compétences et le renforcement des capacités. L’IAA soutient et facilite aussi la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre des actions et promeut la coopération et les partenariats (aux niveaux sous-régional et régional) pour « exploiter les synergies, amplifier et maximiser les avantages ».

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