Diébédo Francis Kéré, le premier africain à décrocher le « prix Nobel » de l’architecture

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Depuis mardi 15 mars dernier, le continent africain est fièrement représenté à la plus haute instance de reconnaissance dans le domaine de l’architecture.

La nouvelle est tombée mardi dernier, le prix Pritzker édition 2022 revient au Burkinabé Diébédo Francis Kéré. L’architecte de 57 ans est en effet le premier africain à obtenir la prestigieuse reconnaissance mondiale de l’architecte de l’année. Une récompense si prestigieuse dans l’ordre mondial de l’architecture qu’il est souvent considéré comme le « prix Nobel » de l’architecture.
Mais quel est le mérite du Burkinabé naturalisé Allemand ? « Grâce à son engagement pour la justice sociale et à l’utilisation intelligente de matériaux locaux pour s’adapter et répondre au climat naturel, il travaille dans des pays marginalisés, où les contraintes et les difficultés sont nombreuses et où l’architecture et les infrastructures sont absentes », explique le jury du prix Pritzker dans le communiqué rendu public mardi dernier.

De manière concrète, le jury Pritzker récompense le talent de  Diébédo Francis Kéré exprimé à travers de nombreux ouvrages conçus et réalisés en Afrique, notamment  au Bénin, au Burkina Faso, au Mali, au Togo, au Kenya ou au Mozambique. Des ouvrages qui à bien d’égards sont reconnus d’un intérêt public.  « Il construit des institutions scolaires contemporaines, des établissements de santé, des logements professionnels, des bâtiments civiques et des espaces publics, souvent dans des pays où les ressources sont fragiles et où la fraternité est vitale », a tenu à détailler le jury du prix Pritzker.
Ses plus grandes réalisations sont notamment l’école primaire de Gando (son village natal) . Pour les organisateurs du prix Pritzker, cette école « jette les bases de son idéologie : bâtir une source avec et pour une communauté afin de répondre à un besoin essentiel et corriger les inégalités sociales ». L’établissement est conçu pour résister à la chaleur et fonctionner avec des ressources limitées et son succès a conduit à son extension, à la construction de logements pour les enseignants et à une nouvelle bibliothèque.
Bien plus, le talent burkinabé est reconnu dans des conceptions à travers le monde, notamment en Europe, où il a installé le siège de sa société à Londres, mais aussi aux Etats-Unis.
C’est donc en gros tout ce génie qui est aujourd’hui célébré par la plus haute instance de reconnaissance dans le domaine de l’architecture.

Canicha Djakba

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