Le groupe de travail national des Zones Clés pour la Biodiversité, a procédé dernièrement à la restitution de l’étude sur les zones clés de la biodiversité (KBAs) du Gabon. Selon les experts, le processus d’identification et d’évaluation des KBAs au Gabon, initié depuis 2022, a permis de recenser quarante sites dont finalement, trente cinq, répondant aux critères KBAs, ont été proposés au secrétariat mondial chargé de la sélection.
Les Zones clées pour la biodiversité sont des sites d’importance mondiale contribuant de manière significative à la persistance de la biodiversité à l’échelle globale. Les critères utilisés pour évaluer et identifier les KBAs intègrent des éléments de biodiversité aux niveaux de la génétique, des espèces, des écosystèmes, et sont applicables à tous les systèmes (terrestres, d’eau douce, marins et souterrains). Elles ont des périmètres clairement délimités et sont effectivement ou potentiellement gérables en tant qu’unité.
A ce titre, les KBAs constituent une passerelle efficace entre les processus d’évaluation de la biodiversité existante et de priorisation de la conservation. Elle sont une étape qualifiée d’importante vers l’action de conservation effective de la biodiversité. Cependant, leur processus d’identification et de délimitation ne comprend pas d’étapes visant une progression vers des actions de gestion proprement dites et n’implique pas nécessairement une action de conservation spécifique, telle que la désignation d’une aire protégée.
Rappelons par ailleurs que le président de la Transition du Gabon, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a porté au mois de février dernier à Nairobi au Kenya, la voix du Gabon à la plénière des chefs d’Etat de la sixième session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (UNEA- 6), dans la préservation de la biodiversité. « Mobilisons-nous pour faire face ensemble aux défis de notre humanité menacée », a-t-il déclaré avant de rappeler les initiatives vertes du Gabon comme la création de 13 parcs nationaux, couvrant 11% du territoire, et la mise en place d’un réseau de 20 parcs marins et réserves aquatiques établis sur 26% des eaux territoriales du pays.
Placée sous le thème « Des actions multilatérales efficaces, inclusives et durables pour lutter contre le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution », cette grand-messe qui réuni les Chefs d’État et de gouvernement du monde entier, des experts de l’environnement, a été l’occasion pour les participants de mettre un accent sur le renforcement du multilatéralisme environnemental face à la triple crise planétaire qui concerne le changement climatique, la pollution et la perte de biodiversité.