Africa50, investisseur panafricain en infrastructures et gestionnaire d’actifs, a donné dernièrement des éclairages sur son projet de mettre sur pied un fonds de 500 millions de dollars pour stimuler l’énergie hors réseau et les infrastructures vertes en Afrique.
C’est à l’occasion de la conférence organisée en Tanzanie par la Banque mondiale et la BAD à la fin du mois dernier, Africa50 a donné des détails sur ce nouveau fonds. On sait ainsi que soutenu par des actionnaires tels que la BAD et la Banque centrale du Maroc, ce montant comprendra 400 millions de dollars pour le développement de projets, 100 millions pour leur préparation, et ciblera des secteurs comme les énergies renouvelables et les transports à faible émission de gaz à effet de serre.
Selon Alain Ebobisse, directeur général d’Africa50, l’objectif n’est autre que d’améliorer l’accès à l’électricité, lutter contre le changement climatique et mobiliser les capitaux africains, contribuant ainsi à combler le déficit annuel de financement des infrastructures en Afrique, estimé à plus de 100 milliards de dollars par la BAD. Il a aussi laissé entendre que ce fonds, dont la première clôture est prévue pour le premier semestre de l’année, permettra de catalyser des investissements d’une valeur de 10 milliards de dollars.
Précision a aussi été donnée que ce projet vient s’ajouter à d’autres actuellement développés par Africa50, tels qu’Africa Solar Facility de 200 millions de dollars géré par l’Alliance solaire internationale et destiné à investir dans des entreprises fournissant des énergies renouvelables décentralisées, dont les mini-réseaux solaires et les systèmes domestiques. Un autre projet en préparation consiste à créer un fonds pour les énergies renouvelables distribuées au Nigeria, en collaboration avec l’Autorité souveraine d’investissement et le programme Sustainable Energy For All, soutenu par les Nations Unies.