Trois pays de l’Afrique australe, Madagascar le Lesotho et l’Afrique du Sud, sont les bénéficiaires d’un projet ambitieux visant à promouvoir l’économie circulaire dans le secteur du textile et de l’habillement.
Le projet intitulé « Promotion de l’économie circulaire dans le secteur du textile et de l’habillement par la gestion durable des produits chimiques et des déchets » bénéficie du soutien de l’Organisation des Nations-Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), et du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM).
Sous le patronage Max Andonirina Fontaine, ministre malgache de l’Environnement et du Développement durable, le projet a été officiellement lancé le 9 septembre 2024 à Antananarivo.
S’étendant sur cinq ans, il a pour but de transformer le secteur textile malgache en favorisant une économie circulaire, avec un accent particulier sur la gestion durable des produits chimiques et des déchets, notamment les Polluants Organiques Persistants (POPs).
Selon ses promoteurs, l’initiative privilégie des pratiques telles que la réutilisation, le recyclage et la valorisation des déchets textiles. Son objectif est de diminuer l’impact environnemental, tout en renforçant la compétitivité économique du secteur textile et en promouvant la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
Promouvoir l’économie circulaire dans le secteur du textile
Pour Madagascar, deux régions des hautes terres, l’Analamanga et le Vakinankaratra, seront les principales zones d’intervention. Trois industries textiles locales – Aquarelle, Epsilon et Tropic Knits – serviront de sites pilotes pour la mise en œuvre des meilleures pratiques environnementales, économiques et sociales.
« Le secteur textile est en plein essor dans la région car son faible coût des matières premières et de main d’œuvre représente un réel avantage. Pourtant, nombreuses industries textiles utilisent encore des produits chimiques polluants organiques persistants (POPS) dans leurs opérations industrielles.
Promouvoir l’économie circulaire par la gestion durable de ces produits chimiques et déchets POPS, la réutilisation, le recyclage et la revalorisation des déchets et des rebus du textile et de l’habillement sont au cœur du présent projet », a-t-on expliqué lors de la cérémonie de lancement du projet.
L’initiative vise en outre à soutenir activement l’adoption de pratiques internationales suivant les normes, standards et réglementations internationales.
Pour les Nations Unies, l’adoption généralisée des principes circulaires pourrait créer de nouvelles opportunités commerciales génératrices d’emplois et des emplois verts, contribuant ainsi à un nombre important des 17 objectifs de développement durable (ODD).
La circularité peut également favoriser une plus grande résilience aux chocs exogènes grâce à la création de chaînes de valeur régionales pour l’autosuffisance et est donc particulièrement pertinente pour lutter contre la fragilité économique.