Même si le passage vers l’électrification des véhicules en Afrique n’en est encore qu’à ses débuts, les marques chinoises présentes sur ce secteur ne manquent pas d’ambition sur le continent et se positionnent comme une force motrice de cette transition. Elles commencent à modifier la carte des parts de marché face aux constructeurs japonais et européens.
« Le développement vigoureux des véhicules électriques en Chine exerce une influence de plus en plus grande en Afrique et a commencé à affecter le processus d’électrification de l’Afrique », a observé Cleantechnica, le média spécialisé dans les énergies vertes. « En Éthiopie, un grand nombre de modèles de voiture Volkswagen ID fabriqués en Chine est apparu sur les autoroutes et chez les concessionnaires automobiles locaux, devenant l’option dominante des consommateurs », a-t-il aussi fait remarquer.
Au Ghana, nombre de sociétés fournissent une vingtaine de modèles de véhicules chinois, y compris des berlines, des SUV et des mini-fourgonnettes. Au Rwanda, la société locale Go Kabisa a introduit le modèle Geometry E de SUV électrique de Geely (marque chinoise) dans la région, offrant aux clients un choix de qualité à de bons prix.
Un retard à rattraper
Les seuls modèles de camions électriques disponibles au Zimbabwe et au Kenya sont fournis par la marque chinoise BYD, largement utilisés dans la logistique et le transport locaux. Les modèles de véhicules électroniques Delivery 3 et EC3 de Saic Maxus et de Dongfeng Xiaokang, deux acteurs automobiles chinois importants, sont devenus des produits vedettes sur le marché sud-africain, avec des ventes qui augmentent d’année en année.
Global Times a découvert, pour sa part, que de nombreux pays africains, comme le Kenya, le Maroc, le Ghana, l’Éthiopie, l’Égypte, le Rwanda, accélèrent le développement des véhicules électriques, et qu’il existe un grand nombre de voitures électriques chinoises dans ces pays. En raison du bon rapport qualité-prix, les marques chinoises et les voitures de marques multinationales fabriquées en Chine aurait même changé la répartition des parts du marché automobile africain.
Mais il y a aussi le constat selon lequel même si les pays africains ont élaboré leurs propres plans de développement de véhicules électriques, certains experts chinois de l’industrie estiment que l’industrie automobile africaine actuelle est relativement en retard, avec des infrastructures faibles et une capacité de consommation limitée, ce qui pourrait avoir un fort impact sur la transition vers l’électrique.