En raison de l’augmentation de la demande et de la diminution des apports naturels d’eau, exacerbée par les changements climatiques, le Maroc se tourne de plus en plus vers les ressources en eau non conventionnelles comme le dessalement de l’eau de mer.
Le programme de dessalement en cours permettra de porter la capacité de dessalement actuelle qui est d’environ 270 millions de m3 par an, produite à travers 16 stations de dessalement dessalement d’eau de mer, à près de 2.100 millions de m3 par an à l’horizon 2030 dont près de 1.200 millions de m3 par an destinés à l’eau potable, ce qui permettra de porter la part de l’alimentation en eau potable assurée par le dessalement d’eau de mer à 55% contre seulement 10% actuellement.
Dans ce cadre, l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) compte capitaliser sur son expertise de plus de 47 ans dans le domaine du dessalement et dispose actuellement de 12 stations de dessalement d’eau de mer d’une capacité de production d’eau potable de plus de 85 millions de m3 par an. L’Office table notamment sur une augmentation de cette capacité d’environ 940 millions de m3 par an à l’horizon 2030 dont près de 800 millions de m3 par an. Les ressources seront destinées à l’eau potable à travers 9 nouvelles stations de dessalement d’eau de mer dont 2 sont en cours de réalisation (stations de Casablanca et de Sidi Ifni).
Selon de DG de l’ONEE, Tarik Hamane, l’Office se doit d’innover pour relever les défis actuels et futurs de l’eau et de l’énergie, et accélérer la transition vers des modèles plus durables et résilients, appelant au développement de collaborations stratégiques avec des partenaires internationaux pour partager les dernières avancées technologiques en la matière, d’où l’intérêt de la collaboration avec des experts américains de renommée internationale pour, notamment, la réduction des coûts de production et le couplage aux énergies renouvelables.
Les États-Unis sont qui ont souligné dernièrement leur volonté de collaborer davantage avec le Maroc pour appliquer des solutions innovantes pour la gestion des ressources en eau, notamment dans le domaine du dessalement d’eau de mer, notant que ce partenariat reflète l’engagement commun des deux pays en faveur du développement durable et de la lutte contre les défis posés par le changement climatique. “ Il s’agit non seulement de partage des technologies de pointe, mais également de renforcement des liens entre les États-Unis et le Maroc pour soutenir la résilience et garantir un avenir avec des ressources en eau suffisantes”, a-t-on ajouté.
Rick Warner, expert américain dans la croissance stratégique du secteur de l’eau, a apporté dernièrement des éclairages sur les nouvelles solutions innovantes pour la gestion des ressources en eau dans une situation de pénurie. Tandis que, Dr. Val Frenkel, expert dans le dessalement d’eau de mer, a mis l’accent sur les dernières innovations technologiques, économiques et institutionnels dans le dessalement de l’eau, tout en partageant l’expérience des États-Unis, vu que certains états vivent une situation semblable au Maroc, outre les enseignements tirés en matière de performance et d’optimisation des coûts.