De Max Theiler, en 1951, à Abiy Ahmed, en 2019, l’Afrique a plusieurs fois été citée en exemple dans le monde, notamment dans des domaines tels que la promotion de la paix, la protection de l’environnement, la recherche médicale, le respect des droits humains et la littérature...Retrouvez la deuxième partie de notre série sur les Africains lauréats du prix Nobel.
2001, Kofi Annan artisan de la paix à la tête de l’ONU
En 2001, l’Organisation des Nations unies (ONU) reçoit le prix Nobel de la paix, et avec elle son secrétaire général de l’époque, le Ghanéen Kofi Annan. A la tête de l’organisation, il réussit à restaurer la paix dans plusieurs pays à travers le monde, via le biais de l’ONU. Son mandant qu’il entame à la tête de cette organisation en 1997 le mène à s’impliquer dans la résolution du conflit irakien notamment. En 1998, Kofi Annan va tenter à Bagdad une médiation avec le président Saddam Hussein, accusé par les États-Unis et le Royaume-Uni de de cacher des armes chimiques. Une rencontre inédite qui se solde par un succès mondialement salué et est sans conteste à l’origine de ce prix Nobel.
2003, John Maxwell Coetzee, le combat de la liberté par le livre
En 2003, le prix Nobel de littérature est attribué à l’écrivain sud-africain John Maxwell Coetzee. Son mérite est de s’être engagé à travers la littérature pour dénoncer des dérives sociales telles que le racisme, le ségrégationnisme, les inégalités ethniques et sociales, la violence, la paranoïa, l’ambiguïté, la violence, la servitude… Ses œuvres juxtaposent réalité politique et allégorie afin d’explorer les phobies et les névroses de l’individu, à la fois victime et complice d’un système corrompu qui anéantit son expression. Des thématiques saluées par le comité du prix Nobel John Maxwell Coetzee, qui le récompense avoir rendu de grands services à l’humanité par la littérature. Maxwell Coetzee a acquis en 2016 la nationalité australienne.
2004, Wangari Maathai, première femme africaine prix Nobel de la paix
En 2004, la biologiste kényane Wangari Maathai se voit décerner le prix Nobel de la paix. Ses efforts ont été reconnus dans la promotion du développement durable, de la démocratie et de la paix.
2005, Mohamed El-Baradei, l’expert en sécurité atomique
L’Egyptien Mohamed El-Baradei, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea) de 1997 à 2009, reçoit le prix Nobel de la paix en 2005, conjointement avec l’organisation qu’il dirige. Son mérite est d’avoir publiquement réfuté la politique américaine envers l’Iran et la Corée du Nord qui ne permet pas de résoudre la question des armes nucléaires dans ces deux pays. Une position qu’il a étayée à partir de rapports de l’Aiea au Conseil de sécurité des Nations unies. Le 7 octobre 2005, son effort en faveur de la non-prolifération des armes nucléaires dans le monde est reconnu, d’où l’octroi du prix Nobel au directeur général et à l’agence qu’il dirige jusqu’en 2009 .
2011, un duo de femmes pour la cause féminine
En 2011, l’ancienne présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf et sa compatriote Leymah Gbowee, se démarquent dans la lutte pour la promotion des droits des femmes. Elles reçoivent de fait, le prix Nobel de la paix de l’édition 2011.
2015, le Quartet du dialogue tunisien restaure la paix après la révolution
En 2015, l’association le Quartet du dialogue national tunisien, est lauréate du prix Nobel de la paix, pour avoir réussi à ramener la démocratie en Tunisie après la révolution du Jasmin. Qui une association regroupant quatre autres, et dont le travail mené a été celui d’organiser après l’assassat de Mohamed Brahmi en juillet 2011, des négociations entre les partis politiques tunisiens, afin d’assurer la transition du régime de l’Assemblée constituante de 2011 vers un régime démocratique permanent.
2018, Denis Mukwege, le réparateur des femmes
Son travail: réparer les femmes congolaises ayant subi des violences sexuelles. Denis Mukwege a mené ce combat de manière bénévole, et du confins de la République démocratique du Congo, son travail a marqué le monde, et le gynécologue s’est vu décerner le prix Nobel de la paix 2018. Cette année-là, il reçoit le prix conjointement avec l’activiste irakienne Yazidie Nadia Murad, ex-esclave du groupe Etat islamique.
2019, Abiy Ahmed, le Premier ministre ethiopien, artisan de la paix
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a reçu le prix Nobel de la paix en 2019. Ce prix lui a été décerné pour ses efforts en faveur de la paix et de la coopération internationale. Ce prix salue le rôle clé qu’il a joué dans la signature, en 2018, de l’accord de paix qui a mis fin à une impasse militaire de près de 20 ans entre son pays, l’Ethiopie, et son voisin, l’Érythrée, après la guerre frontalière de 1998-2000.
Canicha Djakba
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