Au Maroc, le projet « Eau résiliente et durable dans l’agriculture », soutenu par la Banque mondiale, renforce la gouvernance de l’eau dans la région de Chtouka, sur la côte atlantique, favorisant ainsi une agriculture locale plus durable et résiliente. Parallèlement, un autre programme soutient les efforts nationaux pour améliorer la sécurité hydrique à l’échelle du pays.
La question de l’eau se trouve au cœur des priorités nationales du Royaume. Dans un contexte marqué par la raréfaction des ressources hydriques et l’augmentation des besoins agricoles, le pays multiplie les initiatives pour renforcer la résilience de son économie et de ses populations. Parmi ces projets figure l’initiative « Eau résiliente et durable dans l’agriculture », soutenue par la Banque mondiale, qui s’impose comme un levier stratégique dans la région de Chtouka, sur la côte atlantique.
Cette zone, réputée pour son agriculture intensive, joue un rôle majeur dans la sécurité alimentaire nationale et les exportations agricoles. Cependant, elle fait face à une pression croissante sur ses nappes phréatiques, aggravée par la variabilité climatique. L’objectif du projet est donc clair : améliorer la gouvernance de l’eau et instaurer des pratiques agricoles durables, capables de préserver cette ressource vitale pour les générations futures. Le projet mené dans la région de Chtouka ne se limite pas à la modernisation des infrastructures hydrauliques. Il s’attache également à renforcer la gouvernance locale de l’eau, en impliquant les agriculteurs, les associations d’usagers et les autorités régionales dans un dialogue constructif. Cette approche participative favorise une meilleure répartition des ressources, tout en sensibilisant les acteurs aux enjeux de la préservation.
L’initiative encourage aussi l’adoption de techniques plus économes, telles que l’irrigation localisée ou l’utilisation de systèmes de suivi numérique pour optimiser l’usage de l’eau. Ces solutions permettent de réduire le gaspillage et d’accroître la productivité, tout en limitant la pression sur les nappes phréatiques. Parallèlement au projet de Chtouka, un autre programme soutenu par la Banque mondiale accompagne les efforts nationaux pour améliorer la sécurité hydrique du Maroc. Il s’agit d’une démarche globale visant à sécuriser l’accès à l’eau potable, à renforcer les systèmes d’irrigation et à protéger les bassins hydrauliques stratégiques.
Cette stratégie nationale repose sur plusieurs axes : le développement de barrages, la réutilisation des eaux usées traitées, la promotion du dessalement de l’eau de mer et la sensibilisation des populations à une consommation plus responsable. En intégrant les dimensions sociale, environnementale et économique, le Maroc cherche à bâtir une résilience structurelle face au stress hydrique, considéré comme l’un des défis majeurs du XXIᵉ siècle. « L’expérience de Chtouka illustre la volonté marocaine de concilier productivité agricole et gestion durable des ressources naturelles. En améliorant l’efficacité de l’utilisation de l’eau, le projet contribue à maintenir la compétitivité du secteur agricole, qui représente près de 14 % du PIB national et emploie une large partie de la population active », a-t-on aussi fait savoir.
Au-delà de ses retombées locales, cette initiative offre un modèle reproductible dans d’autres régions du pays et, potentiellement, dans d’autres nations confrontées à des problématiques similaires. Le soutien de partenaires internationaux, comme la Banque mondiale, conforte la capacité du Maroc à déployer des solutions innovantes face au changement climatique et à la raréfaction de l’eau. « Avec ces programmes, le Maroc confirme son ambition de devenir un acteur de référence en matière de gestion durable de l’eau », ont aussi soutenu les autorités.