Une cinquantaine de participants issus des secteurs public, privé et associatif ont reçu dernièrement leurs certificats de fin de formation à l’issue de l’Atelier national sur les mécanismes de financement pour la biodiversité et le climat.
Organisé à Libreville, la capitale gabonaise, par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), en partenariat avec l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD) de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le ministère de l’Environnement, de l’Écologie et du Climat, ainsi que le ministère de l’Économie, cet événement marque, selon ses initiateurs, une étape importante pour la consolidation des capacités nationales en matière de financements verts. Lancé le 15 septembre, l’atelier avait pour objectif central de doter les acteurs gabonais d’outils pratiques pour mobiliser et gérer les financements climatiques internationaux, notamment à travers une meilleure maîtrise des procédures de soumission au Fonds vert pour le climat.
Pendant deux semaines, les participants ont été formés à la structuration de projets répondant aux priorités nationales, qu’il s’agisse de la préservation de la biodiversité, de l’atténuation des effets du changement climatique ou encore de l’adaptation des communautés vulnérables. Pour Marcel Klassou, coordonnateur de projet de l’OIF pour l’Afrique centrale, cette initiative illustre « une Francophonie solidaire, qui accompagne les États membres dans leurs efforts de transformation économique durable ». A ses yeux, les acquis de la formation permettront de renforcer la capacité du Gabon à attirer des financements verts en phase avec ses engagements climatiques internationaux, tout en consolidant son rôle moteur dans la région. Même son de cloche du côté de la CDC. Son Administrateur directeur général, Marius Issa Nkori, a qualifié l’atelier de « laboratoire d’idées, creuset d’expertise et catalyseur d’engagement communautaire ». Pour lui, les enjeux liés au climat et à la biodiversité « ne sont plus périphériques » mais bien « au cœur du développement du pays et de sa souveraineté ».
Parallèlement à la formation, la CDC a profité de l’occasion pour évaluer ses propres capacités dans la perspective d’obtenir une accréditation auprès du Fonds vert pour le climat. Cette reconnaissance internationale renforcerait considérablement son rôle en tant qu’entité nationale de financement du développement durable, en lui permettant de canaliser directement les ressources financières internationales vers des projets stratégiques. À l’issue des travaux, trois projets prioritaires ont été identifiés et devraient être développés en initiatives concrètes. L’ADG de la CDC a exhorté les parties prenantes à « mûrir ces projets afin qu’ils deviennent des initiatives génératrices d’impact positif pour le Gabon et pour la région ».
Enfin, un plaidoyer a été mené pour la mise en place d’une véritable architecture nationale de financement climatique, qui soit robuste, inclusive et transparente. Un tel dispositif, selon lui, permettrait au Gabon de se positionner comme un modèle sous-régional en matière de mobilisation et de gestion des ressources pour la biodiversité et le climat. En s’appuyant sur cette dynamique, Libreville ambitionne désormais de consolider son statut de capitale régionale des politiques vertes et de l’innovation climatique, dans un contexte où la transition écologique devient un impératif économique et géopolitique.