La coalition des ministres du commerce pour le climat, lancée à Davos au début de l’année, en marge du forum économique mondial, par l’Union européenne et une vingtaine de pays dont le Kenya et le Mozambique, veut désormais ratisser large.
La déclaration marquant la mise en orbite de la coalition des ministres du commerce pour le climat débute par une constatation simple et claire : « Reconnaissant le rythme accéléré et l’impact dévastateur de la crise climatique sur nos économies, nos sociétés et nos environnements… », le tableau est dressé. Puis, la déclaration revient sur les listes de recommandations établies par les diverses institutions œuvrant pour la lutte des changements de comportements face à la crise climatique, et celle des objectifs pour tenter de mettre en place un « système économique international solidaire, cohérent et ouvert qui ouvre des voies équitables vers un développement durable résilient au changement climatique… ».
Reconnaissant le lien entre le commerce, le changement climatique et le développement durable et que le commerce international peut et doit apporter une contribution positive à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, permettant une transition juste vers des économies climatiquement neutres, résilientes et durables d’ici le milieu du siècle, les ministres notent la nécessité d’un dialogue politique de haut niveau, s’engagent à travailler pour contribuer à la réponse mondiale au changement climatique, notamment en s’engageant à l’échelle nationale et internationale avec d’autres ministres travaillant sur le climat, l’environnement, les finances et le développement, entre autres.
La coalition compte aussi favoriser la coopération internationale et l’action collective pour promouvoir le commerce vert et les politiques commerciales qui poursuivent l’action climatique dans l’ensemble de l’OMC et les initiatives multilatérales, plurilatérales, régionales et sectorielles pertinentes. Et va promouvoir une contribution positive au programme climatique, notamment en accordant une attention particulière à tous les secteurs au lien entre le climat et le commerce.
« Ce vaste programme et ces phrases rassurantes laissent entrevoir un espoir de conciliation entre économie, commerce et la dégradation accélérées des conditions climatiques dans de nombreuses régions du monde », a aussi indiqué la coalition. Un des points essentiels du programme étant également de « recenser les manières dont les politiques commerciales peuvent soutenir les pays en développement les moins avancés et les pays les plus vulnérables qui sont confrontés aux risques les plus élevés du changement climatique. »
On sait en outre que la prochaine réunion des membres de cette coalition se tiendra en marge de la conférence ministérielle de l’OMC prévue début 2024. Et, jusque-là, la coalition espère le ralliement des ministres du commerce des autres pays, notamment africains.