Economie bleue : rapprochement entre le Cap-Vert et le Maroc

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Le potentiel maritime et les atouts touristiques naturels du Cap-Vert en font une puissance en devenir en matière d'économie bleue.

Le potentiel maritime et les atouts touristiques naturels du Cap-Vert en font une puissance en devenir en matière d’Economie bleue. Le Maroc, fort notamment de son expertise dans le domaine de la pêche, se positionne pour apporter un appui de taille dans la valorisation des ressources marines capverdiennes, depuis la gestion durable des stocks jusqu’à la transformation des produits de la mer.

C’est dans ce cadre qu’un comité technique conjoint sur la pêche et l’économie bleue a été mis en place en 2024 pour identifier les projets concrets : modernisation des flottes, création de conserveries, développement de l’aquaculture, ou encore formation de pêcheurs. Praia espère aussi bénéficier de l’expertise marocaine en matière de surveillance maritime et de lutte contre la pêche illégale, enjeu majeur pour l’archipel. Le tourisme figure aussi parmi les priorités de Praia, qui mise sur ses plages, ses richesses bleues et sa culture créole pour attirer les visiteurs. Le Maroc et le Cap-Vert ont d’ailleurs déjà signé un mémorandum pour développer des forfaits touristiques croisés, associant les destinations marocaines et capverdiennes, dans une logique de circuit atlantique.

Royal Air Maroc, qui opère déjà une ligne Casablanca–Praia, étudie de son côté l’ouverture d’une liaison vers l’île de Sal, destination phare du tourisme balnéaire capverdien. Le Premier ministre capverdien s’en est félicité en déclarant : « La suppression des visas et l’amélioration de la connectivité aérienne vont rapprocher nos peuples et nos économies comme jamais auparavant ». Les observateurs estiment que derrière les enjeux diplomatiques et économiques, le Maroc et le Cap-Vert ont su placer l’humain, la jeunesse et la culture au cœur de leur rapprochement. Une orientation stratégique qui traduit une volonté partagée de bâtir une coopération durable fondée sur la transmission des savoirs, l’échange des talents et le dialogue des cultures.

A noter par ailleurs que depuis plusieurs décennies, le Maroc accueille des étudiants capverdiens dans ses universités et ses instituts, grâce aux bourses offertes par l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI). La feuille de route bilatérale signée en 2022 à Dakhla prévoit d’intensifier ces flux de mobilité universitaire. En 2023, un accord-cadre dédié à la formation académique et professionnelle est venu structurer cette dynamique, engageant les deux États à octroyer 60 bourses par an aux étudiants capverdiens dans des domaines dont l’économie bleue.

Archipel de dix îles au cœur de l’Atlantique, le Cap-Vert mise sur l’économie bleue comme levier stratégique de croissance et de durabilité. Avec une zone économique exclusive de près de 800 000 km², le pays dispose d’un potentiel considérable dans la pêche, l’aquaculture, le transport maritime et les énergies renouvelables marines. Le gouvernement a inscrit cette vision dans son Plan Stratégique de Développement Durable (PEDS), misant sur une exploitation raisonnée des ressources halieutiques et la modernisation des infrastructures portuaires. Le tourisme balnéaire, déjà moteur de l’économie nationale, est également intégré dans cette stratégie afin de renforcer l’attractivité internationale tout en préservant les écosystèmes marins fragiles.

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