Les Seychelles ont entamé, ce 20 novembre, un examen approfondi de leur stratégie nationale et de leur plan d’action pour la biodiversité (SPANB) lors d’une première réunion des parties prenantes. Cet examen vise à aligner les objectifs nationaux en matière de biodiversité avec le Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal (KMGBF).
Le SPANB, qui fixe des activités et des objectifs pour atteindre les cibles de la Convention sur la diversité biologique, est un outil de planification qui met en avant des espèces et habitats prioritaires pour des mesures de conservation. Cependant, son application n’a pas de statut légal direct, les espèces identifiées n’étant protégées que si elles sont couvertes par d’autres lois ou réglementations.
Indira Gamatis, point focal national de la Convention sur la diversité biologique, a indiqué que le processus actuel s’inscrit dans la continuité des efforts antérieurs : « Nous travaillons actuellement sur nos objectifs nationaux, et nous espérons finaliser notre SPANB d’ici l’année prochaine », a-t-elle précisé.
Près de 40 participants provenant de diverses institutions, organisations non gouvernementales et experts en biodiversité ont travaillé en groupes sur trois thèmes principaux : réduction des risques, réhabilitation, et facilitation de la mise en œuvre.
Financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) dans le cadre du projet de soutien à l’action précoce pour la biodiversité, ce processus est en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le ministère seychellois de l’Agriculture, du Changement climatique et de l’Environnement (MACCE).
Dans cette nouvelle version du SPANB, les Seychelles entendent non seulement promouvoir la conservation mais aussi intégrer la durabilité dans l’utilisation des ressources naturelles. Les objectifs nationaux incluront les cibles du KMGBF et des objectifs de développement durable (ODD) pertinents.
Les précédents SPANB, valables de 2016 à 2020, avaient été conformes aux objectifs d’Aichi pour la biodiversité. Cette nouvelle stratégie, plus inclusive, aborde aussi la mobilisation des ressources et le renforcement des capacités nécessaires pour garantir une mise en œuvre efficace dans les années à venir.