Du 1er au 10 mars 2023, Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), à travers son Académie Africaine des Collectivités Territoriales (ALGA), en partenariat avec l’Agence de la Transition Ecologique de France (ADEME), et avec l’appui de l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC), ont organisé la 2ème session de formation de formateurs sur l’action climatique.
Transition écologique, plan climat et stratégie d’adaptation au changement climatique ont été au programme de la formation. 21 participants, dont 16 formateurs certifiés et 5 observateurs issus de sept pays d’Afrique (Bénin, Cameroun, Centrafrique, Côte d’ivoire, Djibouti, Mali, Maroc et Togo) ont bénéficié de cette session tenue dans les locaux de l’ISIC, dans la ville de Rabat, au Maroc.
Cette 2ème session de formation ciblait les élus locaux, les cadres territoriaux chargés des questions en lien avec l’action climatique, les experts et professeurs, ainsi que des personnes ressources. Elle fait suite à une première initiative tenue dans le cadre de la 6ème édition du Forum Africain des Managers Territoriaux et des Instituts de Formation ciblant les Collectivités Territoriales, lors de la rencontre annuelle d’ALGA de CGLU Afrique (FAMI6_2022), du 28 novembre au 03 décembre 2022 à Agadir (Maroc).
Dix jours durant, les apprenants ont bénéficié d’un programme de renforcement des capacités et de coaching autour de modules. On sait en outre que le programme a été préparé, mis en œuvre et animé après un long processus d’adaptation, de test et de recadrage du contenu pédagogique au contexte africain local par une équipe de formateurs et d’experts composée de Muriel Desgeorges, Chargée de Projets Internationaux à l’Agence ADEME (France), Dr Joseph Magloire Olinga, Consultant de CGLU Afrique/ALGA (Cameroun), Stéphane Simonet, Directeur du Cabinet Acterra (France), Dr. Parfait C. Blalogoe, Consultant de CGLU Afrique/ALGA (Bénin), Sébastien Denis, Directeur du Cabinet Equinéo (France) et d’Abdelmajid Dahab, Consultant du Cabinet LMS-ORH (Maroc).
Formés pour agir et plaider
« La formation que nous avons dispensée permettra d’outiller les élus locaux afin qu’ils soient opérationnels une fois dans leur territoire. Depuis 2015, les Etats ont adopté les contributions déterminées au niveau national (CDN) et se sont engagés à mener des actions climatiques dans le domaine de l’adaptation et l’atténuation. Pour y parvenir, il est important que les élus et les cadres territoriaux africains soient capables, d’une part, de pouvoir élaborer des stratégies territoriales d’adaptation aux impacts des changements climatiques, mais également de mettre en œuvre des actions qui découlent de ces stratégies d’adaptation », a expliqué, Dr. Joseph Magloire Olinga Olinga.
« La question du changement climatique est une question qui doit être affrontée en toute connaissance de cause. C’est pour cela que ceux qui portent cette connaissance comme vous doivent se sentir investis d’une mission particulière pour d’abord enlever de la tête des gens que c’est une invention, deuxièmement, convaincre qu’il faut s’y adapter, et troisièmement, qu’il faut anticiper ses effets », a lancé, pour sa part, Jean Pierre Elong Mbassi, Secrétaire Général de CLCU Afrique, aux lauréates et aux lauréats. « Pratiquement 75% des financements qui ont été mis dans la lutte contre le changement climatique ont été injectés dans l’atténuation. Par contre, concernant l’adaptation au changement climatique, qui est le problème numéro 1 de l’Afrique, il n’y a pas de métrique. Nous comptons sur vous pour mener le plaidoyer en faveur d’une plus grande considération de l’adaptation et la résilience aux changements climatiques comme priorité africaine », a-t-il ajouté.
Parmi les bénéficiaires de ce programme de formation, Abdoulkader Iman Aden, président de la commune de Boulaos (Djibouti) a déclaré : « Cette formation nous a beaucoup apporté. Les modules ont été très bien dispensés pour les futurs formateurs que nous sommes. Dans notre plan d’action, nous sommes en train de mettre en œuvre des activités pour une commune verte et propre. A Djibouti, nous avons 360 jours de soleil ainsi que des événements météorologiques extrêmes qui provoquent des inondations lors des rares pluies d’une journée. Cela est dû aux changements climatiques ».