L’association Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique organisateur du sommet africain des exécutifs municipaux annonce comme nouveauté de l’édition 2022 qui se tiendra du 17 au 21 mai prochain à Kisumu, la mise en œuvre de nouveaux baromètres d’évaluation des villes. Pour cette première, ce sont 60 villes qui connaîtront leurs notes à l’issue de la rencontre.
Réunis autour de l’association Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU-Afrique), l’ensemble de l’exécutif communal à travers l’Afrique se réunira du 1 au 21 mai prochain à Kisumu au Kenya. Il s’agit de la 9ème édition du salon Africités, qui sera consacrée à l’évaluation de la mise en œuvre des ODD en Afrique mais aussi à la responsabilité des villes africaines dans l’atteinte de ces mêmes objectifs. D’où le thème choisi : « Rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ».
La particularité de cette édition, selon un communiqué récemment publié par l’association Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique, sera la notation de 60 villes africaines selon des baromètres de notation nouvellement mis en place. Ces villes reparties à travers les quatre régions du continent connaîtront à quel niveau elles se situent dans l’atteintes des objectifs de développement.
CitiIQ, le partenaire choisi pour réaliser la notation, s’appuie sur des faits pour noter 35 considérations essentielles, au sein des cinq dimensions des besoins fondamentaux, de la compétitivité, de l’opportunité, de l’habitabilité et de la trajectoire à venir. Pas clair
Structurer le développement des villes
Si les recherches montrent que le continent africain connaîtra une croissance démographique sans précédent au cours des 30 prochaines années, avec une poussée urbaine spectaculaire qui devrait exercer une pression sur ses villes, grandes et petites est donc ici une aubaine pour les responsables de villes, qui grâce à la collecte de données précises et cohérentes peuvent mieux structurer la croissance et le développement de leurs villes. C’est du moins ce qu’explique le communiqué CitiIQ. « La notation des 60 grandes villes modélise l’importance de la mesure pour les villes intermédiaires d’Afrique. La confiance des investisseurs locaux, régionaux, nationaux et internationaux grandit considérablement lorsque les progrès dans le temps peuvent être déterminés de manière fiable. Les villes intermédiaires doivent mettre en place des mesures de données précises pour répondre à leurs besoins, ce qui est fondamental pour renforcer leurs capacités de croissance. Un système de notation cohérent accélérera la croissance de cultures de données efficaces pour les villes intermédiaires », écrit la structure.
La rencontre se tiendra en format hybride, à la fois physique et digital, et « elle apportera des solutions concrètes pour accompagner la réalisation de projets territoriaux à travers l’Afrique, qui offre un marché considérable se chiffrant par dizaines de milliards de dollars. », précise Jean-Pierre Elong Mbassi, secrétaire général des CGLU-Afrique et président du salon.
« Notre ambition pour cette 9ème édition est d’ouvrir de nouvelles perspectives de développement et de marchés avec les décideurs et opérateurs économiques de différents pays d’Afrique, et plus particulièrement d’Afrique de l’Est qui affichent une forte volonté d’accélérer leur développement territorial et urbain et de tirer profit de l’expérience du Kenya », poursuit-il.
Plus de 8000 participants attendus à Kisumu
La ville de Kisumu est la toute première ville intermédiaire à accueillir le Sommet Africités.
Ce sont en tout plus de 5 000 congressistes, parmi lesquels les maires et présidents des villes et collectivités territoriales, des ministres, des élus locaux, des représentants des administrations centrales et régionales, qui sont attendus dans la troisième plus grande ville du Kenya.
Conforté par le succès des éditions précédentes et notamment celle de Marrakech en 2018, ce 9ème rendez-vous triennal et itinérant sur les cinq régions d’Afrique accueillera près d’une centaine d’exposants et 8.000 visiteurs.
CGLU Afrique compte parmi ses membres 51 associations nationales de gouvernements locaux de toutes les régions d’Afrique, ainsi que de 2 000 villes et territoires de plus de 100 000 habitants. A ce titre, l’organisation représente près de 350 millions de citoyens africains.
Canicha Djakba