Le 16 août dernier, le directeur général du Fonds spécial en faveur de l’environnement (FSE), Idriss Lol Mahamat, a exposé le rôle essentiel de son institution dans la préservation de l’environnement au Tchad.
Il a également mises en lumière les défis importants auxquels il doit faire face pour assurer le déblocage effectif des ressources financières nécessaires.
Au cours de cette présentation, Idriss Lol Mahamat a rappelé que le FSE est un instrument financier mis en place en 1998 par le gouvernement pour faire face aux problèmes récurrents de dégradation de l’environnement.
Il a aussi souligné que l’objectif global du Fonds spécial en faveur de l’environnement est de contribuer à la préservation et la gestion rationnelle de l’environnement, à la lutte contre le changement climatique, à l’amélioration du cadre de vie et à la promotion du développement durable à travers le financement des programmes.
Le Fonds spécial en faveur de l’environnement est chargée de mobiliser et gérer les ressources nationales
Parmi les missions de cette institution, le directeur général a noté que le FSE est chargée de mobiliser et gérer les ressources nationales, notamment les subventions accordées par l’État et les collectivités publiques, les taxes de protection de l’environnement et les amendes perçues pour dommages et dégâts causés à l’environnement.
Ces ressources sont composées de 50 % des taxes et des redevances provenant de l’exploitation ou de la valorisation des forêts, de la faune et des ressources halieutiques, versés au Trésor public.
Parmi celles-ci, il y a les Taxes pour la protection de l’environnement (TPE), les remboursements des frais d’instruction du dossier provenant des études d’impact sur l’environnement et les subventions de l’État et des collectivités publiques.
Le directeur général a également évoqué une problématique majeure qui empêche l’accès à ces ressources financières. En effet, les fonds du Fonds spécial en faveur de l’environnement sont actuellement logés dans un compte du Trésor public, ce qui pose des contraintes en raison du principe d’unicité de compte.
Ce principe, qui vise à centraliser la gestion des finances publiques, complique le déblocage rapide et flexible des ressources nécessaires pour faire face aux urgences environnementales. « Aussi longtemps que ces difficultés persistent, le Fonds spécial en faveur de l’environnement ne pourra jamais accomplir sa mission.
Pour y parvenir, il faut un soutien fort de la haute hiérarchie, au premier plan le président de la République, pour lever les difficultés liées au décaissement des fonds logés au Trésor public », a-t-il soutenu.