Un projet de cartographie bidimensionnelle (2D) et tridimensionnelle (3D) est en cours sur quatre sites côtiers de Mahé, l’île principale des Seychelles. Selon ses initiateurs, le projet vise à fournir des données à jour qui aideront à l’intégration des processus écologiques dans le développement et l’aménagement des zones côtières.
« La cartographie côtière haute résolution 2D/3D et la surveillance de l’île sont réalisées par Geomer Consulting en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, du Changement climatique et de l’Environnement, avec une partie du financement fourni par le biais du Seychelles Conservation and Climate Adaptation Trust (SeyCCAT ) Fonds des subventions bleues », a rapporté Seychelles News Agency avant de noter que le directeur de Geomer, Jonathan Pinchart, a précisé que les dernières images 2D – similaires à ce que l’on peut voir sur le site web de Seychelles WebGIS – des zones côtières ont été capturées par le gouvernement en 2011.
Ce dernier a aussi indiqué que les sites avaient une lacune car le gouvernement n’avait plus mené d’études sur l’érosion côtière. « Nous avons décidé d’utiliser des technologies plus développées et innovantes pour le faire. La surveillance, que vous fassiez de la compilation ou une cartographie complète, prend un certain temps et des équipements très sophistiqués ainsi que beaucoup de main-d’œuvre », a-t-il aussi expliqué.
Véhicules aériens sans pilote
Quatre zones côtières ont donc été identifiées, à savoir Beau Vallon, North-East Point, Anse la Mouche et Baie Lazare. A savoir qu’en 2019, la Banque mondiale avait déjà recommandé la réalisation d’études sur l’érosion côtière dans cette partie de l’archipel de l’océan Indien. Dans le cadre du projet, qui a débuté en 2021 et se terminera en 2023, Geomer entreprend une cartographie et une surveillance côtières à l’aide de véhicules aériens sans pilote (UAV) et de techniques de photogrammétrie à partir du mouvement.
Pendant les deux années, les cartographies 2D ont été réalisées tous les quatre mois et pour chaque année, quatre clichés des sites ont été obtenus afin d’identifier les changements linéaires, le mouvement du littoral. Ces sites sont sujets aux changements saisonniers et le sable a été déplacé d’un bout à l’autre de la plage. On sait en outre que la cartographie 3D est un peu plus compliquée mais grâce à elle, il est possible de calculer le volume total de la plage et au fil des saisons. A long terme, cela permettra aux autorités compétentes de comprendre s’il s’agit du mouvement saisonnier du sable ou s’il sort de la zone cartographiée, ce qui nécessite une période de temps plus longue.
Geomer estime, enfin, qu’avec un peu de chance, grâce au financement du changement climatique accordé au gouvernement, la surveillance des sites pourra se poursuivre. Toutes les photos compilées dans le cadre du projet sont fournies à l’unité côtière et à l’unité SIG du ministère et les données devraient également être placées dans le domaine public pour que quiconque puisse y accéder.