Depuis plusieurs années, la législation africaine avance sur les questions de droit relatives aux startups. Pour répondre, entre autres, aux difficultés de choix du statut juridique de l’entreprise et du statut social de son dirigeant et pour rassurer les investisseurs frileux, des solutions d’accompagnement juridique des jeunes pousses se sont développées sur le continent. Parmi elles, trois attirent principalement l’attention de Makers.
Legal Tech Africa, pour l’accessibilité du droit
L’accès aux informations juridiques relève souvent d’un parcours de combattant pour les startups africaines. Certaines décident d’intégrer un incubateur de startups pour se faire accompagner. Pour aider le plus grand nombre d’entre elles, le Français Gibran Freitas a choisi de son côté de fonder Legal Tech Africa.
Littéralement issu d’un anachronisme anglais, Legal Tech Africa signifie la technologie dédiée au droit en Afrique. La solution favorise ainsi l’accès à l’information sur l’ensemble des lois, pratiques et coutumes qui régissent la création et la gestion d’une jeune pousse dans chaque pays.
Plus qu’une simple plateforme, Legal Tech Africa est une communauté, autour de laquelle se déroulent des rencontres internationales sur des thèmes de droit liés à l’innovation technologique. Il y est organisé aussi souvent des événements d’échanges de connaissances, du networking.
Lexafrica, pour une assistance juridique des startups
Pour une startup, se payer les services d’un conseil juridique n’est pas toujours aisé. Une jeune entreprise en début d’activité ne dispose pas, en effet, de moyens suffisants pour s’attacher les services d’un avocat ou conseiller juridique.
Pour les aider, Lexafrica a mis à contribution les nouvelles technologies pour révolutionner le droit au profit des jeunes pousses. C’est une plateforme de droit dédiée à l’Afrique, qui offre des services comme des conseils juridiques, la rédaction de documents juridiques etc. Visant l’ultime but d’accompagner juridiquement l’entrepreneuriat en Afrique, Lexafrica met à la disposition des startupeurs ou entrepreneurs une variété d’actes juridiques téléchargeables. Pour les avoir, il suffira de se connecter sur la plateforme, de choisir l’acte dont on a besoin et de remplir les champs jusqu’à l’obtention dudit document.
Il faut souligner que Lexafrica est constitué de cabinets d’avocats africains spécialisés dans le droit du commerce et des affaires. Plus d’une vingtaine de pays en Afrique sont membres. La plateforme offre d’ailleurs, la possibilité à l’entrepreneur en quête d’aide juridique de contacter un avocat de son pays.
Legafrik, pour la forme juridique de l’entreprise
Pour une startup, il est capital de définir sa forme juridique. Legafrik innove dans ce sens, en créant une plateforme pour aider les jeunes pousses en les accompagnant dans la création de leur entreprise. Il propose des offres comme la rédaction des statuts, les pactes d’actionnaires, les formalités administratives et juridiques, les démarches pour l’obtention du registre du commerce…
Le champ d’action de Legafrik concerne tout le volet juridique en amont à la création d’entreprise. La plateforme ne couvre pas toute l’Afrique. Elle intervient dans six pays, à savoir la Côte-d’ivoire, le Sénégal, le Burkina-Faso, le Bénin, la République Démocratique du Congo et le Cameroun.
S’il y a un thème très peu abordé dans le domaine de l’entreprenariat en Afrique, c’est leur accompagnement juridique. Pourtant, il n’est plus à démontrer l’utilité d’une assistance juridique aux jeunes entreprises. Mais aujourd’hui, les nouvelles technologies sont mises à contribution pour rendre accessible le droit aux startups. La legaltech prend timidement en Afrique. Il est à souhaiter que les initiatives s’enchaînent dans ce sens pour un vrai écosystème.
Materne Aguessy