Ngozi Okonjo-Iweala, première femme à diriger l’Organisation mondiale du commerce

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La Nigériane de 66 ans, Ngozi Okonjo-Iweala, a pris les rênes de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le 1er mars 2021. Première Africaine à ce poste, elle a comme mission d’insuffler un nouveau dynamisme à cette structure internationale. 

C’est certainement une victoire pour les féministes, pour l’Afrique et pour le monde. Pour la première fois depuis sa création il y a  25 ans, la direction de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) est confiée à une femme.  La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala est depuis le 1er mars 2021, la capitaine de l’Organisation composée de 164 pays. L’OMC est l’institution s’occupant des règles régissant le commerce entre les pays. Sa principale fonction est de favoriser autant que possible la bonne marche, la prévisibilité et la liberté des échanges.

Ngozi Okonjo-Iweala, un parcours des plus brillants

Son CV si long et riche peut s’étendre sur une dizaine de pages. Mais ce qui force l’admiration chez cette dame de 66 ans, c’est son parcours dans le monde de l’économie et de la finance, où elle a gravi des échelons et atteint les cimes. Ancienne numéro deux de la Banque mondiale en tant que directrice des opérations, Ngozi Okonjo-Iweala a passé 25 ans au service de la plus grande institution de financement du développement. Docteure en économie et développements régionaux du Massachusetts Institute of Technology et diplômée d’une licence et d’un doctorat en économie à l’université d’Harvard, elle a été ministre des Finances du Nigeria entre 2003 et 2006, puis entre 2011 et 2013, et y a également  passé quelques mois à la tête du ministère en charge des relations internationales. Les réformes qu’elle a menées dans le secteur des finances de son pays lui ont valu le prix 2004 du meilleur ministre des Finances dans le monde. 
Ngozi Okonjo-Iweala a également été présidente du Conseil d’administration de Gavi, l’Alliance du Vaccin. Elle a  siégé aux conseils d’administration de la Standard Chartered PLC et de Twitter Inc et a récemment été nommée envoyée spéciale de l’Union africaine, chargée de mobiliser le soutien financier international dans la lutte contre la Covid-19 et envoyée spéciale de l’OMS pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la pandémie.
C’est donc une spécialiste des finances mondiales, une économiste et une professionnelle du développement international, riche de plus de 30 ans d’expérience professionnelle à travers le monde, qui prend désormais la tête de l’Organisation mondiale du commerce.

Ces défis qui attendent la présidente de l’OMC

Ngozi Okonjo-Iweala est décrite par l’OMC comme « une habile négociatrice, une efficace bâtisseuse de consensus  et une intermédiaire désintéressée jouissant de la confiance des gouvernements et des autres parties ». Des qualités que convoitent cette OMC en perte de vitesse depuis des années, mais surtout depuis l’ascension de Donald Trump au pouvoir aux États-Unis, et son opposition ouverte à son fonctionnement. C’est à ce principal défi qu’est convoquée l’experte en négociations, d’où sa désignation à ce poste le 15 février 2021, par le Conseil général de l’OMC. 
Convaincue que le commerce peut sortir les pays en développement de la pauvreté et les aider à parvenir à une croissance économique solide et à un développement durable, Okonjo-Iweala devra dans un premier temps redynamiser l’OMC. Elle l’a d’ailleurs récemment indiqué dans une interview accordée à l’ AFP. « Je pense que l’OMC est trop importante pour être ralentie, paralysée et moribonde. Ce n’est pas juste », relevait-elle. Une redynamisation qui passe notamment par la restauration de la cour d’appel de l’OMC, et le réchauffement des relations entre la Chine et les États-Unis. 
Autre dossier urgent, la polémique liée au vaccin contre la Covid-19. Il s’agira de régler la question de la levée ou non du titre de propriété intellectuelle sur les vaccins déjà en circulation afin de garantir une production massive et un accès de tous les pays développés ou en voie de développement à ces vaccins. Elle devra aussi trouver une solution au protectionnisme excessif des États du fait de la Covid-19, pour ne citer que ces chantiers. 

Canicha Djakba 

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