Love money : financer son projet grâce à ses proches

Avec notre partenaire Clipse, diffusion de communiqués en Afrique, découvrez l'actualité business du continent

En Afrique, les jeunes entrepreneurs rencontrent des difficultés de financement pour démarrer leurs activités. Pour pallier ce problème, il existe une alternative financière de crédit pour financer une entreprise. C’est le Love Money.

Les conditions de prêts des institutions bancaires africaines sont loin d’être souples, et il est souvent difficile pour les entrepreneurs d’obtenir des financements classiques. Parfait Djimnade, co-fondateur d’Agrobusiness Tchad assure : « Au Tchad, les jeunes se tournent de plus en plus vers l’entreprenariat innovant, mais sont souvent démoralisés lorsqu’ils sont confrontés au problème classique du manque de fonds d’amorçage ». L’une des solutions pour contourner cette difficulté, faire appel à ses proches. C’est ce qu’on appelle le love money. Cette méthode consiste à mettre en contribution son entourage direct (famille, amis et proches) pour constituer le capital ou une partie pour le démarrage de l’entreprise.

Comment fonctionne le love money ?

Même si cela peut paraître simple d’impliquer financièrement ses proches dans la constitution ou le développement de son affaire, le love money répond à un fonctionnement précis.Deux principales solutions existent. Soit le créateur contacte directement ses proches, leur présente son projet et tente de les convaincre de partager l’aventure en injectant des deniers personnels, soit le demandeur présente son projet sur un site de crowdfunding et incite ses proches à y participer via la plateforme en ligne. Cette deuxième solution peut être intéressante, puisqu’elle permet d’ouvrir plus largement le profil des investisseurs potentiels (famille, amis, mais aussi tierces personnes).

En conceptualisant ce mode de financement, l’argent versé par la famille, amis et proches permet d’obtenir des contreparties : parts du capital social dont la proportion est calculée à la hauteur des apports ou autres avantages. Ainsi, les contributeurs peuvent devenir actionnaires de la société ou recevoir des avantages en nature. Le love money peut  être également consenti comme un prêt sans intérêt, formalisé ou non.

Sous forme de crowdfunding (financement participatif), le love money est plus élargi. Lorsque ce modèle est adopté, le créateur de startup peut s’engager à rembourser les fonds collectés ou à verser des dividendes aux participants. Le crowdfunding consiste, en effet, à solliciter un financement via des plateformes qui y sont dédiées, telles que  Cofundie au Ghana.  

Les limites du love money

En Afrique, la pratique du love money est très peu expérimentée par les startups. Il faut dire que la pratique n’est pas réglementée dans de nombreux pays, même si les législations avancent sur ce point, comme au Maroc, où la loi a été adoptée par la Chambre des représentants en début d’année.  L’un des inconvénients du love money est la perte de la mise des proches ou familles si l’activité de la startup ne décolle pas. Par ailleurs, les ressources propres provenant de familles et amis sont souvent insuffisantes et peuvent s’épuiser avant que la startup soit viable et attire de plus gros investissements.

Le love money est une option de financement que les startups africaines peuvent expérimenter, voir adopter pour l’amorçage rapide de l’entreprise. Mais il faut s’assurer de sa pérennité afin de permettre à l’entreprise de grandir. 

 Materne Aguessy

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest

La rédaction vous conseille