Alors que la Finlande conserve sa couronne mondiale pour la huitième année consécutive, suivie par le Danemark et l’Islande, l’île Maurice s’affirme comme le leader incontesté du continent africain en se hissant à la 78ème place mondiale. Loin devant la Libye et l’Algérie, respectivement deuxième et troisième sur le continent.
Comment expliquer cette performance remarquable ? Selon la plateforme d’information Ile Maurice Tourisme, le pays a su construire depuis son indépendance en 1968 un modèle économique diversifié, alliant tourisme haut de gamme, services financiers, et technologies de l’information. Avec un PIB par habitant parmi les plus élevés d’Afrique, l’île bénéficie d’une stabilité politique enviable et d’infrastructures de qualité. “Notre modèle repose sur une vision à long terme qui place l’humain au centre du développement”, a soutenu pour sa part un haut fonctionnaire du ministère de l’Économie mauricien.
Il est aussi expliqué que l’approche mauricienne se traduit par un système éducatif performant et un accès aux soins de santé pour tous. La Guinée, classée 102ème au niveau mondial, illustre les disparités qui traversent le continent africain. Si elle devance certains pays comme le Maroc, le Sénégal ou l’Égypte, l’écart avec l’île Maurice reste considérable. Le rapport souligne que les facteurs déterminants du bonheur restent constants : la sécurité économique, la qualité des services publics, la liberté individuelle et la confiance dans les institutions. Autant de domaines où l’île Maurice a su investir durablement.
Malgré ce tableau idyllique, l’île Maurice doit faire face à des défis croissants. Le changement climatique menace directement ce territoire insulaire, avec la montée des eaux et l’intensification des cyclones. Les inégalités sociales, bien que contenues, constituent également un point de vigilance. “Notre position dans ce classement est une reconnaissance, mais aussi une responsabilité”, affirme un analyste local.
“Nous devons préserver cet équilibre fragile entre développement économique et bien-être social.” Alors que le rapport 2025 sur le bonheur mondial nous rappelle que les pays nordiques continuent de dominer le classement, l’exemple mauricien démontre qu’un petit État insulaire peut se frayer un chemin vers le bonheur, même dans un contexte régional parfois complexe.
