En 10 ans d’existence, l’institution a facilité l’accès à 2,7 milliards de dollars de crédit à plus de 20 000 petites et moyennes entreprises, et poursuit ses objectifs qui sont, chaque année, de créer 30 000 emplois en aidant au moins 10 000 entreprises.
Il vise un capital de 500 millions de dollars. Mais pour l’instant, le Fonds africain de garantie (FAG) se contente d’à peu près 100 millions. Ce qui ne l’empêche cependant pas de se positionner comme le principal fonds de garantie pour les Petites et moyennes entreprises (PME) africaines. Institution financière non bancaire, le FAG propose des garanties financières aux établissements de crédit, afin de faciliter l’accès des PME africaines aux financements qu’elles souhaitent.
Créé en 2011, le Fonds africain de garantie est une solution à l’épineux problème de financement des PME. En 10 ans d’existence, la structure financière non bancaire a apporté des garanties de crédit à plus de 20 000 PME, dont 60 % d’entre elles sont détenues par des jeunes entrepreneurs. Le FAG travaille avec les établissements bancaires présents à travers le continent. Un partenariat grâce auquel 2,5 milliards de dollars ont été débloqués pour financer les projets de développement des PME africaines.
90% du tissu économique africain
Dans un contexte où, par manque de garantie, seules 20 % de PME africaines ont accès aux financements, l’institution se trouve donc être le maillon indispensable dans la chaîne d’accès aux crédits en Afrique. Grâce à elle, les PME, représentant 90 % du tissu économique africain, peuvent désormais espérer obtenir des financements. En pourvoyant des garanties financières aux banques, le FAG permet à ces PME d’accéder aux financements. Ces garanties se déclinent en garanties individuelles, garanties de portefeuilles, garanties de levées de fonds et garanties de fonds propres.
Le FAG a été fondé par la Banque africaine de développement (BAD), le gouvernement du Danemark par le biais de l’Agence danoise de développement international (Danida) et le gouvernement de l’Espagne par le biais de l’Agence espagnole de coopération et de développement international (Aecid). Par la suite, d’autres institutions en sont devenues actionnaires. Ce sont l’Agence française de développement (AFD), le Fonds nordique de développement (NDF), le Fonds d’investissement pour les pays en développement (IFU) et la Banque de développement KfW (KfW).
L’un des ses principaux partenaires est le Programme de la BAD dénommé Affirmative finance action for women in Africa (Afawa). Le FAG s’est récemment engagé à débloquer 1,3 à 2 milliards de dollars de prêts aux petites et moyennes entreprises appartenant à des femmes en Afrique, ceci en travaillant avec les institutions financières pour améliorer leur capacité à prêter aux femmes. Cette décision a été le départ du Programme de garantie pour la croissance (G4G) de l’Afawa, qui vise à rendre disponible jusqu’à 3 milliards de dollars de financement pour les femmes entrepreneurs, grâce à des mesures de réduction des risques et d’assistance technique. Un programme dont bénéficient déjà les femmes au Cameroun, au Kenya, au Rwanda, en Tanzanie et en Ouganda.
Canicha Djakba