Emploi : les 10 pays africains les plus propices à l’accueil des expatriés

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Les peuples d’Afrique sont reconnus pour leur grande hospitalité. Cependant, lorsqu’il s’agit d’accueillir des travailleurs étrangers, tous ne sont pas toujours à la hauteur. Sur la base des disparités économiques et infrastructurelles, du progrès technologique, de l’investissement étranger (implantation de multinationales) et de la stabilité, certains pays sont plus propices à l’accueil des chercheurs d’emplois expatriés. C’est en fonction de ces conditions que plusieurs classements, notamment celui du cabinet BK Search et celui du cabinet de conseil en ressources humaines Mercer, ont été établis ces trois dernières années. Ils présentent les pays où les expatriés peuvent facilement s’insérer et s’épanouir dans le monde de l’emploi. Tour d’horizon de ces pays avec Makers.Africa.

L’Île Maurice, le paradis de la finance

Les services financiers, dont la croissance était de 5,2% en 2019, sont le deuxième secteur porteur de croissance à l’Île Maurice. L’île comptait en 2019 pas moins de 967 fonds d’investissement, 450 structures de capital-risque et 23 banques internationales  Le pays attire de nombreuses sociétés offshores grâce à des facilités fiscales qu’il leur octroie. Le secteur des BTP en top 1 (soit 9,4% de croissance) et le secteur hôtelier se place en 3e position avec 4,1% de croissance. Maurice fait un clin d’œil aux financiers qui souhaitent travailler pour des multinationales. Le secteur informatique s’est progressivement développé sur l’île. De grands groupes comme Microsoft, Hewlett-Packard et Infosys ont décidé de déposer leurs valises dans le cyber parc d’Ebène. Le taux de chômage qui y est estimé à 6,7 % en 2019 et une main d’œuvre abondante et peu qualifiée, sont autant d’opportunités que peuvent saisir les travailleurs étrangers.

Rwanda, une économie en forte croissance

Le Rwanda est l’un des pays les plus compétitifs d’Afrique. Avec un PIB annuel de 7,5 %  et une croissance estimée à près de 8% en 2019, le pays fait partie des destinations prisées des expatriés. Et ce n’est pas pour rien. L’économie y est florissante. Kigali, la capitale du Rwanda, est devenue une ville d’entrepreneurs qui change à vue d’œil. L’urbanisation y est galopante. Le secteur des télécommunications est en plein boom : téléphonie mobile, réseaux de fibre optique, Internet, etc. Le gouvernement accorde une grande importance à l’entrepreneuriat de même qu’à la promotion d’un travail décent pour toutes les populations.

De ce fait, le pays attire chaque année davantage d’investisseurs asiatiques (C&H Garment, Pinko Mango C&D) et européens (Volkswagen). De plus, le Rwanda ambitionne d’être un hub technologique pour la sous-région. L’objectif du gouvernement est d’attirer des investissements d’un montant de 868 millions d’Euro d’ici 2020 dans le secteur des TICs. Le pays aux mille collines a tant à offrir sur le plan du tourisme mais aussi de l’entreprenariat, car le pays est engagé dans un vaste  chantier de développement technologique notamment.

Sénégal, fleuron de l’économie ouest-africaine

Le Sénégal est le pays qui enregistre depuis trois ans, le plus haut taux de croissance en Afrique de l’Ouest. Ce taux moyen de 8,2% devrait davantage croître ces trois prochaines années, comme l’indique le rapport « Où investir en Afrique en 2020 » de la banque sud-africaine Rand Merchant Bank (RMB). Selon le document, le Sénégal arrive en tête de liste des pays qui croitront le plus entre 2019 et 2024. Véritable plaque tournante, le pays attire chaque année de plus en plus d’investisseurs étrangers. La Chambre des investisseurs européens au Senegal compte 160 entreprises européennes affiliées. Les entreprises sénégalaises sont par ailleurs très dynamiques et maintiennent malgré la forte concurrence des étrangers, le leadership dans plusieurs secteurs dont notamment celui de la technologique au Sénégal et dans la sous-région ouest-africaine. C’est donc autant de raisons qui constituent des portes ouvertes pour les expatriés en quête d’emploi sur le continent.

Le Maroc, terre d’attrait et d’affaires

Le royaume chérifien est un véritable eldorado pour les expatriés. Le Maroc est un pays attractif pour le tourisme mais également pour les affaires.  Selon l’étude Mercer sur les villes africaines qui attirent le plus de talents, Casablanca, figure dans le top 5 pour des variables telles que la concentration de sièges des 500 plus grandes entreprises d’Afrique et pour la diversité de son PIB, l’offre en services financiers, le valeur du PIB par habitant, et l’attrait pour les investissements directs étrangers (IDE).

Bien plus, le Maroc présente un secteur des télécommunications et des centres d’appels très florissant. A cela s’ajoutent les charmes touristiques du pays. Malgré une décélération du PIB en 2019 (2,9%), les perspectives économiques à moyen terme restent favorables et la croissance du PIB réel devrait s’établir à 3,9 % à partir de 2021.

Ghana, la destination technologique d’Afrique de l’Ouest

Le Ghana se classe comme le 1er pays technologiquement avancé en Afrique de l’Ouest. Grand producteur africain de cacao, le pays compte un taux de chômage d’environ 5,20 %. Les perspectives de croissance restent positives, avec une augmentation de la production et un PIB estimé à 7,1 % en 2019. Aussi, le mouvement « back to roots » ou encore les manifestations de « l’année du retour » en 2019 ont propulsé le Ghana comme la destination privilégiée des expatriés américains. En effet, le gouvernement ghanéen, dans le cadre de son programme Année du retour 2019, accueillait les Afro-Américains et la diaspora noire, et les incitait afin qu’ils fassent leur grand retour dans le pays où leurs ancêtres ont été kidnappés et réduits en esclavage. En plus de découvrir ses origines, l’expatrié pourra s’y promener à l’aise dans les grandes villes comme dans les régions rurales. En plus, le pays présente également un coût de vie abordable et de beaux sites touristiques à visiter par les expatriés. Cela rassurera ceux qui n’ont jamais mis les pieds au Ghana.

Côte d’Ivoire, une économie à fort potentiel

La Côte d’Ivoire, qui dispose de solides atouts économiques, est une puissance régionale. Elle possède des infrastructures héritées des deux décennies du « miracle ivoirien » (1960-1980) : 2e port d’Afrique subsaharienne, important réseau routier, aéroport international récemment agrandi. Le pays assure son autosuffisance énergétique grâce à l’exploitation depuis quelques années de gisements de gaz et de pétrole qui lui ont permis d’exporter de l’électricité et des produits pétroliers dans la sous-région. La croissance économique du pays ne cesse d’augmenter, se situant autour de 8 % par an entre 2012 et 2019, avant de s’établir  à 2,3 % en 2020 malgré le contexte sanitaire mondial et ses conséquences économiques (contre 6,7 % initialement prévue par le FMI). Si l’on combine l’accueil légendaire du peuple ivoirien à l’attrait touristique du pays, la Côte d’Ivoire se positionne comme l’une des destinations à privilégier pour ceux qui souhaitent tenter l’aventure de travailleur en Afrique.

Nigeria, la première puissance économique d’Afrique

Travailler dans le pays le plus puissant du continent africain, cela pourrait bien faire rêver plus d’un. Car si le pays se hisse au sommet de l’économie d’Afrique, c’est parce qu’il dispose aussi de biens des atouts, bases de son développement. En effet, le Nigéria compte 206 millions d’habitants, ce qui fait de lui le pays le plus peuplé d’Afrique, et Lagos, avec 25 millions d’habitants, est la troisième ville la plus habitée du monde. Son PIB de 450 milliards de dollars en 2019, représente 25 % de celui du continent et 66 % de celui de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Il se place au 26e rang du classement mondial de 192 pays, entre l’Argentine et l’Autriche, devant l’Afrique du Sud (37e avec un PIB de 351,43 Mds USD) et l’Égypte (40e). La richesse produite chaque année dans l’Etat de Lagos est supérieure aux PIB cumulés de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Cameroun. Les revenus du Nigéria proviennent principalement de la production pétrolière, à 57 %. Le pays est le premier producteur de l’or noir en Afrique (2 millions de barils/jour) et le 13e au monde. Contribuent au PIB à 53%, les services, à 25 % l’agriculture ((premier producteur de manioc et d’igname, 4e cheptel d’Afrique), à 22 % l’industrie et à 6 % les transferts de la diaspora (17 millions de Nigérians), évalués à 21 milliards de dollars en 2020. L’industrie du cinéma y est particulièrement développée, et le pays est le deuxième producteur mondial de films. C’est dire qu’au pays des supers aigles, l’économie aussi diversifiée qu’elle est, offre de multiples possibilités d’insertion.

La Tunisie, un pays ouvert et moderne

La Tunisie, du fait de son ouverture à l’Europe et au Moyen Orient, souhaite se positionner comme le Singapour de l’Afrique, porte d’entrée d’un continent, un marché de plus d’un milliard d’habitants, en pleine explosion. La Tunisie travaille également à devenir la Suisse de la Méditerranée (un pôle de services marchands et non marchands orienté vers les pays du Nord). La stabilité sociale, économique et politique a été reconnue par la communauté internationale qui présente le cas tunisien comme un modèle de réussite pour les pays en développement. L’industrie manufacturière représente 20 % du PIB et emploie 20,5 % de la main d’œuvre, tandis que l’agriculture et la pêche contribuent à hauteur de 14,3 % du PIB (22 % de la main d’œuvre) et le tourisme à 15,6 % du PIB.  Le pays offre des conditions de vie agréables grâce à ses trésors historiques, la diversité de ses lieux de loisirs et ses infrastructures de qualité (centres commerciaux, centres culturels, prestations médicales), de quoi attirer des expatriés à sa découverte.

Ethiopie, une économie en pleine mutation

L’Éthiopie possède une économie essentiellement agricole, et transite actuellement vers une économie industrielle et exportatrice. Depuis les années 2000, la croissance de son PIB est l’une des plus importantes au monde et oscille autour des 10 % par an. Cela a permis une sortie de l’extrême pauvreté pour une bonne partie de la population, passant de 55,5 % de la population en 1999 à 26,7 % en 2016 (seuil 1,90$). Le gouvernement éthiopien multiplie les efforts pour attirer les investisseurs étrangers. Bien que l’Éthiopie soit ouverte au commerce international, celui-ci reste encore assez peu développé, comparativement aux pays voisins. Les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de l’apiculture et des transports sont en plein essor.

Botswana, un pays sûr et paisible

Ce pays d’Afrique australe est considéré comme l’un des pays les plus sûrs d’Afrique. C’est un pays où vous pouvez vivre en toute tranquillité d’esprit, la plupart des crimes violents qui ont frappé de nombreux autres pays africains se produisent rarement au Botswana. Le Botswana est considéré par les experts comme l’une des économies les plus dynamiques du monde, avec un taux de croissance annuel de 9 %. Ce pays d’Afrique australe est l’un des pays les plus stables d’Afrique et est fier d’avoir la plus longue démocratie multipartite d’Afrique.

Relativement petit, avec une population d’environ 2 360 770 habitants, selon les estimations actuelles des Nations unies, le Botswana est facilement parcourable et les populations y parlent anglais, même en zone rurale. 

Canicha Djakba

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