Dette climatique : l’Afrique devrait réclamer au moins 36 000 milliards USD

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Selon le rapport publié par l’ONG ActionAid, les pays riches ont une dette climatique de 36 000 milliards de dollars envers l’Afrique.

Selon le dernier rapport publié par l’ONG ActionAid, les pays riches, responsables incontestables des émissions de gaz à effet de serre (GES), ont une dette climatique de 36 000 milliards de dollars envers l’Afrique.

Le rapport intitulé « Who Owes Who ? External debts, climate debts and reparations in the Jubilee Year », indique que plusieurs travaux de recherche ont été réalisés ces dernières années pour quantifier et reconnaître officiellement les dettes climatiques des pays riches. L’étude la plus systématique à ce sujet a été réalisée par les chercheurs en économie écologique Jason Hickel et Andrew Fanning.

Cette recherche effectuée en 2023 se base sur le concept de compensation pour « appropriation atmosphérique », c’est-à-dire l’évaluation de l’excès d’émissions de carbone des pays riches par rapport à leur juste part du budget carbone mondial.

Cette étude estime que 70% de la variabilité transnationale du PIB cumulé par habitant peut s’expliquer uniquement par les différences dans les émissions cumulées par rapport aux parts équitables du budget mondial du carbone. Ainsi, les pays riches se sont « enrichis en s’appropriant plus que leur juste part du patrimoine atmosphérique ».

Les calculs de compensation sont des projections de passifs jusqu’en 2050, basées sur les prix du carbone du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et sur un scénario où le réchauffement climatique est limité à 1,5° C et où l’objectif zéro net est atteint d’ici 2050. Trois années de référence sont utilisées pour examiner les émissions : 1850, 1960 et 1992.

Le rapport de l’ONG ActionAid a aussi tenu à rappeler que les pays à revenu faible et intermédiaire de la tranche inférieure empruntent aux pays riches des sommes colossales pour financer des actions en faveur du climat. Ils aggravent ainsi leur crise de la dette, alors que les pays du Nord qui avaient pollué l’atmosphère et déclenché la crise climatique en profitent.

Il est indiqué en outre que les émissions effectuées par les pays riches à partir de 1992 (date de la Convention des Nations Unies sur le climat) sont évaluées à 107 000 milliards de dollars. Ce montant est plus de 70 fois supérieur à la dette extérieure totale de 1450 milliards de dollars que les 74 pays à revenu faible et intermédiaire de la tranche inférieure sont collectivement contraints de payer.

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