Les 7 pays africains qui se démarquent (1/2)

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Produit par l’Institut Amadeus, l’indicateur africain de l’attractivité économique est un indicateur agrégé qui permet de comparer l’opportunité d’investissement entre les différents pays africains. L’objectif est d’informer et d’inciter les investisseurs à envisager favorablement un projet d’acquisition ou de développement dans les pays du continent.

Dans la deuxième partie de ce classement, on verra les Seychelles, le Maroc, la Namibie et lAfrique du Sud.

L’indicateur prend en compte la recherche par un investisseur, non seulement d’un marché cible favorable, mais également des capacités de réexportation à partir du pays cible. Ainsi, il donne des éclairages à l’entrepreneur voulant investir le marché local ou régional, mais aussi l’opérateur qui veut conquérir le marché international à partir de l’Afrique. Cet indicateur composite permet d’appréhender le contexte pays à travers trois niveaux, celui du potentiel du marché intérieur et de la dynamique économique récente du pays, celui de l’existence d’une réglementation et d’un contexte favorable à l’entreprise et, enfin, celui de la disponibilité de facteurs de production capables d’accompagner la croissance de son implantation notamment du point de vue de la qualité des ressources humaines ou de la santé du système financier.

Il prend donc en compte le contexte économique le plus récent et les facteurs structurels qui déterminent la compétitivité du pays. Ainsi, le Botswana arrive en tête du dernier classement établi pour l’année 2022. L’île Maurice et le Cap Vert occupent les deux autres places du podium. Viennent ensuite les Seychelles, le Maroc, la Namibie et l’Afrique du Sud.

Le Botswana, en tête du classement

L’évaluation des sources de l’attractivité du Botswana (Score final : 76,7/100) révèle qu’en dépit de handicaps géographiques multiples (enclavement et aridité du territoire), le pays dispose d’une bonne gouvernance, d’un capital humain et financier étoffé et des infrastructures de nature à stimuler une diversification qui permettra la réduction de la dépendance structurelle envers le diamant. Des atouts qui ne manquent pas de séduire les investisseurs.

Premier producteur mondial de diamant, la prospérité de l’économie botswanaise repose sur les richesses de son sous-sol (le pays exploite aussi du cuivre, de l’or, du nickel, de la soude et du charbon). On est là sur une exception, dans la mesure où nombre d’études montrent que les pays bien dotés en ressources naturelles subissent davantage cette dotation comme une malédiction qu’ils ne l’utilisent pour s’affranchir du sous-développement.

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Le plan national de développement du Botswana, intitulé « Croissance inclusive pour la concrétisation de la création d’emplois durables et l’élimination de la pauvreté », vient répondre aux attentes autour de quelques grandes priorités : diversification des sources de croissance, développement du capital humain et social, utilisation durable des ressources nationales, consolidation de la bonne gouvernance, renforcement de la sécurité nationale, mise en place d’un système efficace de suivi et d’évaluation. Le PIB du Botswana a progressé de 12,5 % en 2021 (après une contraction de 8,7 % en 2020) pour se situer à 4,2% en 2022. Pour 2023, le pays table sur une croissance supérieure à 5%.

L’île Maurice, pays nouvellement industrialisé

L’île Maurice (score final : 76/100) a réussi une performance économique remarquable passant de pays en voie de développement au statut de pays nouvellement industrialisé. L’île de l’océan Indien a opéré des changements structuraux déterminants au cours de ces 30 dernières années afin de s’adapter aux conditions d’une économie moderne. D’une économie agricole reposant uniquement sur la culture de la canne, le pays a procédé avec succès à la diversification de sa base économique en développant le secteur textile, le tourisme et les services financiers.

Grâce au développement de ces différents secteurs et plus particulièrement à l’apport des zones franches manufacturières (textile, industries légères, bijouterie…), créées au début des années 70, Maurice a connu un progrès économique constant attirant des investissements importants et maîtrisant par la même la courbe du chômage. Aujourd’hui, l’île veut devenir un centre d’excellence dans la région en matière de fiscalité, d’investissement et de finances.

Face à la concurrence internationale qui caractérise le secteur textile, le pays se tourne aussi davantage vers les nouvelles technologies. Port-Louis met en œuvre une stratégie d’entrée dans la nouvelle économie en développant les services liés au commerce électronique et en créant des cybercités pour attirer de nouveaux investissements. Les perspectives à moyen terme prévoient une forte reprise de la croissance du PIB réel de Maurice estimée à 7,1% en moyenne au cours des deux prochaines années.

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Le Cap-Vert, un archipel ambitieux

Sans ressources naturelles de premier plan et pauvre en eau douce, le Cap-Vert (score final : 72/100) s’attèle à dépendre de moins en moins de l’extérieur tant pour ses ressources financières (principalement les transferts de la diaspora qui représentent 16% du PIB) et l’aide au développement (12,4% du PIB), que pour ses approvisionnements (déficit commercial structurel, qui atteint 29,5% du PIB). L’ambition de cet archipel de l’Afrique de l’Ouest est de développer les activités d’origine domestique, d’attirer davantage d’investisseurs dans le tourisme, l’immobilier et le commerce.

Le Cap-Vert a su s’imposer à certains égards comme un modèle pour la partie occidentale du continent : croissance annuelle moyenne de près de 7% au début des années 2000, bonne gouvernance et faible niveau de corruption (39ème place sur 180 pays en 2021), PIB par habitant deux fois plus élevé que la moyenne d’Afrique subsaharienne (3 456 USD), 13ème indice de développement humain en Afrique et premier d’Afrique de l’Ouest – 126ème sur 189 au classement général du PNUD.

Le défi actuel du Cap-Vert est de surmonter les contraintes structurelles liées au manque de diversification de son économie et aux dépenses du secteur public. Le pays doit aussi réduire les forts écarts sociaux du fait d’un niveau élevé de chômage chez les jeunes. Le Cap-Vert mise désormais sur un nouveau Plan Stratégique de Développement Durable (PEDS) qui accorde la priorité au développement de l’économie verte et bleue et l’essor de l’économie digitale. Avec un rebond important en 2021, avec une croissance estimée à 6,9%, le Cap-Vert table sur une croissance annuelle de 5,7% de son PIB pour les deux prochaines années.

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