La COP16 Désertification, qui se tenait à Riyad, en Arabie saoudite, s’est achevée dans la nuit de vendredi à samedi 14 décembre sans parvenir à un accord sur la mise en place d’un protocole contraignant sur la sécheresse. Les pays africains se sont heurtés au refus des pays occidentaux.
La troisième COP de l’année accueillie par l’Arabie saoudite s’est donc achevée sans accord sur la mise en place d’un protocole contraignant sur la sécheresse et d’un fonds associé, ardemment réclamés par les pays africains. Les deux autres conférences, sur la biodiversité et sur le climat, qui se sont tenues un peu plus tôt dans l’année, n’ont pas non plus été à la hauteur des espérances.
Selon Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la COP16 de Riyad, les parties ont besoin de plus de temps pour se mettre d’accord sur la meilleure façon d’avancer. Cherchant à être rassurant, il a ajouté que les pays ont « fait des progrès significatifs en jetant les bases d’un futur régime mondial de lutte contre la sécheresse, qu’ils ont l’intention d’achever lors de la COP17 en Mongolie en 2026 ».
Une trentaine de décisions adoptées
A noter cependant que le Partenariat mondial de Riyad pour la résilience face à la sécheresse, lancé par l’Arabie saoudite, a permis de mobiliser plus de 12 milliards de dollars pour soutenir 80 des pays les plus vulnérables au monde dans le renforcement de leur résilience à la sécheresse, dont 10 milliards de dollars provenant du Groupe de Coordination Arabe.
On sait en outre que l’initiative de la Grande Muraille Verte (GMV), menée par l’Afrique pour restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées, a mobilisé 11 millions d’euros de la part du gouvernement italien pour la restauration des paysages au Sahel et 3,6 millions d’euros du gouvernement autrichien pour renforcer la coordination et la mise en œuvre de l’initiative dans 22 pays africains. Pour leur part, les Etats-Unis et plusieurs partenaires ont annoncé un total de près de 70 millions de dollars d’investissements pour faire avancer la “Vision pour les cultures et sols adaptés”.
On peut enfin noter que cette COP a permis l’adoption d’une trentaine de décisions sur des sujets clés, notamment la migration, les tempêtes de poussière, le renforcement du rôle de la science, de la recherche et de l’innovation, ainsi que l’autonomisation des femmes pour relever les défis environnementaux. Les décisions ont également introduit de nouveaux thèmes à l’agenda, notamment les parcours pastoraux et les systèmes agroalimentaires durables sur le plan environnemental. Maigre consolation ?