Ces marques africaines de luxe qui habillent des stars mondiales

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La mode africaine a le vent en poupe. Et ce n’est pas exagéré de le dire. Depuis une dizaine d’années, le style vestimentaire, les coupes de coiffures, les parures et même les tendances africaines courtisent, bien au-delà du continent, la mode à travers le monde. Résultats, de nouveaux créateurs et designers émergent, et avec eux, des marques qui gagnent en notoriété et en prestige. Certaines d’entre elles se hissent si haut qu’elles deviennent le coup de cœur, mieux, les favorites de l’élite de la mode mondiale. Musiciennes de renoms, stars hollywoodiennes, personnalités politiques…, quand les marques africaines de luxe conquièrent les cîmes de la mode.

Tongoro, la jeune marque qui habille Beyonce

La valeur n’attend point le nombres d’années. Sarah Diouf  fait partie de ces personnes qui ont expérimenté cette belle assertion de Pierre Corneil. A seulement quatre ans d’existence, Tongoro, la marque de vêtements de la Sénégalaise, a conquis les goûts capricieux de biens des stars. Le temps de quelques participations à des défilés à Cape Town, Lagos, Abidjan et New-York, Tongoro s’est imposée comme une marque de prestige, convoitée et adoptée par des célébrités internationales telles que la pop-star Beyoncé et sa sœur Solange Knowles, la chanteuse afro pop RNB Tiwa Savage ou encore Burna Boy. Pensées par la Sénégalaise Sarah Diouf, les créations de Tongoro mettent en avant l’image d’une femme sure d’elle, qui assume ses goûts et ses préférences. Il n’y a donc pas eu besoin d’être du continent pour comprendre ce message universel qui se dessine en filigrane dans les luttes féministes. Et pour vendre l’expression, c’est aux matériaux  de son Sénégal natal que la créatrice fait appel, pour, dit- elle, valoriser le travail de l’artisan africain. Des ingrédients réunis pour magnifier la femme que Sarah Diouf considère comme une « étoile », signification du nom de sa marque, tirée du Sango, langue vehiculaire de la République centrafricaine. 
En 2020, selon la marque, plus de la moitié des ventes ont été réalisées aux Etats-Unis. C’est dire la notoriété acquise par la jeune entrepreneure. 

Duro Olowu, le designer de Michel Obama

Aux côtés de l’élite de la haute couture londonienne, le Nigérian Duro Olowu a su se créer une place. Par son travail et son talent artistique, il a réussi à toucher la sensibilité de plusieurs personnalités aux styles vestimentaires les plus exquis, en l’occurrence Michelle Obama, ex-première dame des Etats-Unis. Inspiré par les motifs de tissus de la tribu Yoruba au Nigéria, le designer tranche avec la monotonie des tissus habituellement utilisés en Occident. Une touche de fraîcheur dont raffole également Beyoncé, l’une de ses clientes stars.
Depuis la création de sa maison de couture à Londres, en 2004, le designer a fait du chemin. Une première récompense, une année après sa création, donne à sa marque éponyme l’espoir de séduire le monde. Une des robes de sa collection Printemps-Eté est remarquée par le magazine Vogue (États-Unis et Grande Bretagne). La tenue est plus tard élue robe de l’année par le magazine et lui ouvre la porte des grands magasins aux Etats-Unis et à Londres.
La renommée de son travail traverse véritablement les barrières quand Michelle Obama commence à s’intéresser à ses créations. Fascinée et conquise, la première dame invite le designer, en 2015, à décorer une des salles de la maison blanche durant les fêtes de fin d’année. La salle en question n’est autre que le célèbre salon Vermeil, où elle devait recevoir ses convives féminines.

Adama Paris, la vitrine du luxe et du chic à l’africaine depuis 19 ans

A travers la marque Adama Paris, créée en 2002, Adama Ndiaye allie ses racines sénégalaises à ses découvertes au cours de multiples voyages à travers le monde depuis son enfance. Enfant de diplomate, elle a parcouru plusieurs continents, en captant au passage des influences culturelles diversifiées, qu’elle exprime dans sa marque plutôt cosmopolite. Des créations dont elle explique simplement la venue par des inspirations d’un boubou de sa grand-mère ou son passage dans un pays donné. Un alliage de ses racines africaines et de son ouverture au monde qui donne à ses créations une touche particulière, devant laquelle Beyoncé et d’autres stars ne lésinent pas sur les moyens de se l’offrir. Sa clientèle est d’autant plus sélecte que la créatrice enchaîne des séjours entre Paris, sa ville de résidence et par ailleurs celle de la haute couture, et Los Angeles, la ville des stars hollywoodiennes. 
Au-delà des aspects purement artistiques, Adama Ndiaye est une femme d’affaires assez entreprenante. A l’origine de la Dakar Fashion Week qui existe depuis 2002 et de la Black Fashion Week en 2010, elle a permis à plusieurs jeunes designers africains de se faire connaître. Elle entend également améliorer la visibilité de la mode africaine à travers sa chaîne de télévision Fashion Africa, diffusée sur le bouquet Canal+. Un dynamisme qui lui permet de tisser une collaboration avec la fondation Cartier ou encore Daniel Hechter.

Maki Oh, l’élite de la mode à ses pieds

Originaire de Lagos au Nigéria, la fondatrice de la marque Maki Oh, Amaka Osakwe, traduit en émulations artistiques l’essence des us et coutumes du continent africain. Et cela lui réussit plutôt bien. Sa première collection, en 2010, inspirée des rites de passage de l’ethnie Krobo du Ghana, en est une illustration. Des créations faites à base du tissu Adire qui lui ont permis de se retrouver sur la liste des designers invités à la New-York Fashion Week. Une occasion d’attirer l’attention du monde sur son travail qu’elle saisit pleinement. Le raffinement et les touches ethniques de ses créations parviennent au fil des années à intéresser des personnalités très sélectes comme Rihanna, qui fut la première à faire rayonner sa marque. S’en suivra d’autres stars comme Beyoncé, Lady Gaga, Kerry Washington, Issa Rae… En 2013, Michelle Obama se trouve également parmi les victimes du charme du coup de ciseaux d’Amaka. Elle aura l’opportunité d’en montrer davantage quelque temps plus tard à un événement culturel organisé à la Maison Blanche. Dès lors, la jeune créatrice s’est faite une renommée qui la confirme dans la sphère des marques africaines de luxe qui mettent à leur pieds, l’élite de mondiale de la mode.

Mangishi Doll, la reine Wakanda de la mode africaine

Les imprimés colorés font partie des invariables de la marque Mangishi Doll, créée en 2015, par Kapasa Usonda. Une touche osée de la styliste zambienne qui attire la plupart de sa clientèle. Elle décrit d’ailleurs ses créations comme des « pièces afro-électriques qui s’inspirent d’imprimés audacieux et d’un style unique ». Selon la jeune femme, cette singularité fait aussi de chaque collection de Mangishi Doll, l’expression d’une liberté qui produit à postériori un résultat inattendu. Un brin de fougue qui est en passe de conquérir la planète mode.
La première à propulser ses créations aux devants de la scène fut l’actrice américano- jamaïcaine Suzanne Kelichi Watson. Elle est rejointe plus tard par Angela Basset, interprète de la reine du Wakanda dans le film à succès Black Panther. Une apparition à l’American Black Film Festival qui va littéralement créer un bond dans les ventes de Mangishi Doll. Le modèle porté est rapidement en rupture de stock dans les boutiques de la marque. Un impact à l’international qui fortifie Kapasa Musonda, dans son ambition de devenir un nom incontournable de la mode mondiale.

Canicha Djakba

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