Ce n’est clairement pas l’une des filières qui attire le plus d’apprenants sur le continent, et pourtant, de plus en plus de jeunes s’y inscrivent. Il n’y a qu’à voir le nombre sans cesse croissant d’écoles de formation spécialisées dans la restauration. De l’Afrique du Nord au Sud en passant par l’Est et l’Ouest, découvrez avec Markers ces quelques écoles phares qui façonnent des chefs cuisiniers.
Ecole hôtelière de Grand Bassam, le fleuron en Afrique de l’Ouest
Née d’une initiative privée, l’Ecole hôtelière de Grand Bassam en Côte d’Ivoire est l’une des plus grandes écoles de restauration en Afrique. Grâce au partenariat pédagogique qu’elle a signé avec les Écoles Hôtelières de Casablanca (EHC) et de Genève (EHG), de même que celle de Savignac en France, la Compagnie ivoirienne de formation forme depuis 2016 des chefs cuisiniers selon les standards internationaux. L’EHB offre à la fois un savoir théorique et pratique à travers des ateliers, dispensés par des professionnels expérimentés.
Les formations durent au moins un an. Les apprenants bénéficient à la fin d’un certificat professionnel de cuisine selon la spécialité choisie, notamment chef cuisinier, pâtissier, chef de partie, second de cuisine… ; d’un bachelor français en management hôtellerie et restauration (trois ans) ou d’un brevet de technicien (BT) en cuisine. Les apprenants de l’EHB viennent de plusieurs pays d’Afrique, notamment d’Afrique centrale et de l’Ouest.
Collège Lasalle du Maroc, une formation internationale
Créé en 1989, le Collège Lasalle du Maroc fait partie du réseau international d’établissements d’enseignement supérieur qui outille et connecte des communautés du monde entier (LCI). Aujourd’hui présent sur les 5 continents, il compte 23 campus formant chaque année plus de 17 000 étudiants à travers le monde. Depuis le lancement de son premier campus à Montréal, en 1959, le réseau LCI Éducation a façonné un modèle éducatif ancré dans les valeurs canadiennes de partage et d’engagement. C’est dans ce sillage que s’inscrit le Collège Lasalle du Maroc, qui forme dans divers domaines dont la restauration. Les chefs cuisiniers qui en sortent depuis des décennies sont certifiés et employés dans de grands restaurants, des hôtels ou des navires.
L’art culinaire à l’Université privée de Marrakech
« L’art culinaire » est la première formation supérieure de la filière restauration au Maroc. Elle est disponible à L’institut de l’art de vivre de l’Université privée de Marrakech. L’école propose des formations pour les professionnels dans ses établissements en France et des formations d’enseignement supérieur dans des établissements partenaires à l’international. Ces formations rigoureuses permettent aux étudiants de bien se préparer aux exigences et aux défis actuels du monde de la restauration. La formation en Art Culinaire donne à des jeunes gens talentueux et passionnés de cuisine, la possibilité de se professionnaliser et d’obtenir un diplôme. « Nous formons des professionnels ouverts sur les cuisines du monde sans manquer de revisiter la cuisine marocaine », explique l’Institut. Le parcours est étalé selon un cursus de trois années d’études avec un stage de 12 semaines, et est fondé sur l’acquisition de fondamentaux dans les disciplines de la cuisine, de la pâtisserie et des autres fonctions de la restauration. L’admission se fait sur étude de dossier.
L’EHT-Cemac de Ngaoundéré, l’école de cuisine d’Afrique centrale
L’Ecole nationale d’hôtellerie et du tourisme (ENAHT), créée en 1987 par le gouvernement camerounais, est devenue par acte additionnel du 30 août 2002, l’Ecole de l’Hôtellerie et du Tourisme de la Cemac (EHT-Cemac), ce qui lui a conféré un caractère communautaire et porté son inscription sur la liste des Institutions Spécialisées de l’Union Economique de l’Afrique Centrale (UEAC). L’objectif principal de l’Ecole de l’Hôtellerie et du Tourisme de la Cemac est de favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de cadres pour promouvoir les industries hôtelières et garantir la mise en valeur rationnelle, responsable et durable du riche potentiel naturel et culturel de la sous-région. Cette école, logée à Ngaoundéré dans la région de l’Adamaoua au Cameroun, accueille à chaque année académique une centaine d’étudiants qui passent les concours d’admission. A la fin de la formation qui dure entre deux et trois ans, les chefs restaurateurs sont prêts à l’emploi.
Cefor hotellerie, l’une des références au Cameroun
Le Groupe Cefor hôtellerie est une école internationale de cuisine et d’hôtellerie logée dans les villes de Douala et Yaoundé au Cameroun. Initiative privée, elle a su grandir au point désormais de compter parmi les établissements de cuisine de référence du pays, voire en Afrique centrale. En synergie avec d’autres institutions de recherche, plus particulièrement l’Université de Ngaoundéré et plus précisément l’Institut universitaire de technologie, le département de la restauration de l’EHT a conduit la recherche sur la valeur nutritionnelle des plats locaux.
Les enseignements allant de BEP, BT, BTS, Licence professionnelle, master professionnel et Doctorat/PhD professionnel, sont orientés par cycle sur une durée donnée, en fonction de la filière choisie : hôtellerie, restauration ou tourisme. L’EHT s’inscrit dans l’adéquation formation-emploi et offre à ses apprenants des stages pratiques dans de grands établissements hôteliers du pays.
Ces écoles sont certes les plus cités, mais ne sauraient représenter l’offre réelle de formation certifiante en cuisine et restauration en Afrique, car de plus en plus la filière attire, et des écoles spécialisées s’ouvrent à travers le continent.
Canicha Djakba