Banques marocaines : un tournant vert bien entamé

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ces « banques vertes » ne doivent pas se contenter de financer la transition énergétique

Si les grands projets infrastructurels portés par l’État dans le domaine de l’énergie ou de l’agriculture durable suscitent l’optimisme, il n’en demeure pas moins que le secteur privé est attendu pour jouer sa partition dans l’effort national en matière de préservation de l’environnement, notamment en incluant la dimension verte dans son développement. Ce qui nécessite un accompagnement financier conséquent. Au système bancaire de jouer donc sa partition dans une dynamique appelée à progresser rapidement.

« Le Maroc s’est résolument engagé sur la voie du développement durable, en prenant en considération les principes du respect de l’environnement, particulièrement depuis la COP22 qu’avait abritée, en 2016, Marrakech. Les engagements du Royaume ont été clairs et ont évolué au fil des années, puisqu’il a pris sur lui la décarbonation progressive de son économie. Un nouveau cap bien compris par l’écosystème bancaire », assure le Fonds vert pour le climat (GCF) qui a accordé dernièrement, avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), une nouvelle ligne de financement de 25 millions d’euros au secteur bancaire marocain.

Rappel est aussi fait que les différentes institutions financières de la place accompagnent maintenant depuis des années le tissu productif marocain en matière de développement durable. C’est le cas notamment du Groupe Société Générale (GSG) qui affirme avoir placé « la responsabilité environnementale au cœur de sa stratégie, en s’inscrivant dans les meilleures pratiques des établissements financiers : respect des Principes de l’Équateur, alignement des portefeuilles de financement sur des trajectoires conformes aux accords de Paris et engagement de neutralité carbone en 2025 ». Le GSG, qui revendique le titre de première banque à implémenter une « Green Value Chain » dans le pays, soutient développer sa stratégie en la matière en accompagnant les acteurs nationaux qui impulsent la transition énergétique et en soutenant les PME industrielles dans leur investissement à impact positif…

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Du côté de Bank of Africa (BOA), on insiste que sa politique de développement place au centre « le Maroc qui déploie une vision ambitieuse de son mix énergétique et qui dispose d’un potentiel important en matière de développement durable ». Le groupe bancaire qui note qu’il a lancé des initiatives vertes importantes à l’instar de la campagne « Investir dans la décarbonation, pour pérenniser la compétitivité de l’entreprise ». Le but, a-t-on expliqué, est de permettre au management de la banque de promouvoir activement l’économie durable et son pendant de la finance verte. « Des rencontres régionales qui participent d’un engagement du Groupe pour accompagner les PME dans leur démarche environnementale. Ce qui s’est traduit, aussi, par l’adhésion de l’institution bancaire aux Principes de l’Équateur, ainsi qu’au Global Compact onusien », a-t-on aussi fait savoir.

Le pari du mix énergétique

Le Crédit du Maroc communique beaucoup aussi ces derniers temps sur ses projets dits durables et son offre qui « renforce son positionnement sur le marché de la finance verte ». La banque soutient mettre actuellement à la disposition des clients et clients potentiels des services alliant financement et accompagnement. Selon le groupe, la maîtrise des coûts de l’énergie devient un facteur de résilience et de compétitivité majeur des entreprises. Cette maîtrise des coûts énergétiques passe par une consommation plus rationnelle et l’utilisation de sources d’énergie à moindre coût. Ce qui nécessite des investissements de modernisation et d’optimisation permettant une meilleure efficacité énergétique. C’est ainsi que Crédit du Maroc déploie son expertise et ressource pour conseiller et accompagner ses clients.

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Pratiquement tous les acteurs du secteur bancaire ont bien entamé leur tournant vert. « De manière volontariste et irréversible, le Maroc s’est engagé sur la voie de réussir le pari de la diversification dans son mix énergétique, et de tirer profit de son énorme potentiel naturel », a-t-on constaté du côté du Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM). Avant d’ajouter que ceci s’est traduit par le déclenchement d’une vertueuse dynamique en matière de grands chantiers structurants (centrales solaires et autres parcs éoliens, etc.).

Au regard de l’évolution de ces différents chantiers, tout porte à croire que le pays est à même de relever le défi en portant, à l’horizon 2030, la part des énergies renouvelables à 50% dans son mix énergétique. Mais ces « banques vertes » ne doivent pas se contenter de financer la transition énergétique. D’autres projets verts attendent aujourd’hui d’être accompagnés, notamment ceux portés par les start-ups dans des domaines variés comme les technologies agricoles, la gestion des déchets, l’adduction d’eau ou encore la mobilité durable.

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