Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé la proposition d’une première prise de participation en capital allant jusqu’à dix millions de dollars américains dans le projet appelé « Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique – Fonds de développement de projets » (AGIA-PD).
Composante de l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA), le fonds AGIA-PD est une initiative de dix milliards de dollars, pilotée par la Banque et créée conjointement avec la Commission de l’Union africaine, la plateforme panafricaine d’investissement Africa50 et plusieurs autres partenaires.
L’objectif est de contribuer à accélérer la transition verte du continent en collaborant avec les pays africains et le secteur privé international et local, pour préparer et développer très rapidement et à grande échelle des projets et programmes transformateurs d’infrastructures vertes et résilientes.
AGIA-PD, trois piliers pour atteindre ses objectifs
Pour atteindre ses objectifs, l’AGIA sera mise en œuvre à travers trois piliers dont le premier est la préparation des projets, visant à mobiliser 100 millions de dollars de dons pour des activités ciblées, en amont. Le deuxième pilier, avec comme instrument l’AGIA-PD, est le développement de projets, visant à mobiliser 400 millions de dollars de capitaux mixtes pour transformer des concepts de projets d’infrastructures vertes en opportunités bancables.
Enfin, le troisième pilier, Investissement et Financement, consiste à mettre en place un cadre pour faciliter la mobilisation de dix milliards de dollars de financements (fonds propres, prêts et instruments d’atténuation des risques) pour permettre le financement à grande échelle de projets d’infrastructures vertes préparés et développés dans le cadre des deux premiers piliers.
Le fonds AGIA-PD, à échéance de 15 ans, a une structure de capital mixte alliant dons et fonds propres de premier et second rangs pour un montant total de 400 millions de dollars, et son objectif de capitalisation devrait être atteint en trois ans.
En décembre dernier, lors de la COP 28 à Dubaï, quelque 175 millions de dollars américains d’engagements ont été annoncés en faveur de l’initiative, dont une potentielle contribution de 40 millions de dollars de la Banque africaine de développement, incluant l’investissement commercial de dix millions de dollars approuvé par le Conseil d’administration de la Banque. Ce montant s’élève aujourd’hui à environ 215 millions de dollars.
Les investisseurs ciblés par l’AGIA-PD
Les investisseurs ciblés par l’AGIA-PD incluent les banques multilatérales de développement, les fonds d’impact, les organismes gouvernementaux, les fonds souverains et les investisseurs institutionnels, régionaux et non régionaux, des investisseurs commerciaux ainsi que des philanthropes. « L’AGIA-PD est un investissement stratégique, co-réalisé par la Banque, pour transformer, rapidement et à l’échelle, des concepts en projets d’infrastructures vertes bancables.
Il investira dans le développement de projets d’infrastructures vertes en vue d’un rendement financier et d’un impact sur le développement. Il s’appuiera sur le secteur privé pour développer des projets transformateurs, verts et résilients, qui combleront durablement le déficit d’infrastructures de l’Afrique », a déclaré Solomon Quaynor, vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement, chargé du Secteur privé, de l’Infrastructure et de l’Industrialisation.
« La vision de l’AGIA est d’accélérer le déploiement de projets d’infrastructures vertes, transformateurs, en créant un cadre de partenariat solide entre les différents acteurs et en ciblant tout l’écosystème de préparation, de développement et de financement des projets d’infrastructures vertes, y compris les acteurs aussi bien émergents qu’établis.
L’objectif ultime est d’accélérer la transition verte du continent, tout en réduisant drastiquement le déficit d’infrastructures », a précisé Amadou Hott, envoyé spécial du président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, et ambassadeur mondial pour l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique.