Du 17 au 20 juin, à l’occasion du SWIOCOF-14a (14ème Forum de prévisions saisonnières pour le Sud-Ouest de l’océan Indien), experts du climat et de l’hydrométéorologie et représentants de secteurs clés exposés aux aléas climatiques se sont retrouvés à Maurice pour échanger et co-construire des solutions d’adaptation régionales.
Ce séminaire, organisé en mode hybride par la Commission de l’océan Indien (COI) dans le cadre de son projet HYDROMET, a permis d’initier la production de nouveaux outils combinant expertises scientifiques et connaissances sectorielles. Objectif : construire ensemble des outils d’aide à la décision pour renforcer l’adaptation des pays du Sud-Ouest de l’océan Indien face aux dérèglements climatiques. Explication a été donnée que l’adaptation aux effets du changement climatique s’impose à tous.
Pour soutenir les efforts requis au service des communautés et des secteurs sensibles de leurs États membres, les dirigeants de la Commission de l’océan Indien développent plusieurs initiatives, dont certaines visent à améliorer la fourniture et l’utilisation des informations climatiques, comme le SWIOCOF.
« Les pays de la région font face à des épisodes climatiques extrêmes dont la fréquence, l’ampleur et les impacts augmentent au fil du temps. Sur l’ensemble de ces pays, il est du devoir de la COI de conduire des actions de coopération pour faire face à ces enjeux. Il nous faut accélérer la fourniture d’alertes précoces en vue d’améliorer nos capacités d’adaptation et de résilience »,
a affirmé Gina Bonne, chargée de mission Environnement et Climat (COI) lors de l’ouverture du 14ème SWIOCOF.
A savoir également qu’avec le soutien de ses partenaires, l’Agence française de développement (AFD), le Fonds vert pour le Climat (GCF) et l’Union européenne, le projet HYDROMET de la COI a pour objectif, entre autres, d’améliorer la production et l’utilisation de services climatiques par les communautés vulnérables et des secteurs considérés comme prioritaires. Parmi ces secteurs figurent la gestion et réduction des risques de catastrophe, l’agriculture et la sécurité alimentaire, la pêche, la gestion des ressources en eau, la santé et le tourisme.
Ainsi, l’enjeu est de rendre ces services aussi fiables, accessibles et opérationnels que ceux utilisés depuis longtemps dans des domaines critiques comme l’aviation. « Un des résultats attendus de ce SWIOCOF, lequel est une activité majeure du projet HYDROMET, c’est que l’ensemble des bénéficiaires des Comores, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles puissent disposer et soient en mesure d’exploiter, dans les meilleurs délais, un ensemble de produits climatiques et météorologiques comme cela se fait depuis des décennies pour le secteur de l’aviation », a indiqué le Dr André Kamga Foamouhoue, coordinateur régional du projet HYDROMET.
