Un projet visant à cartographier 160 associations de femmes entrepreneures dans seize pays africains, dont sept pays en transition, vient d’être lancé. Le projet, soutenu par l’Initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique (AFAWA) et le Fonds fiduciaire pour l’égalité des genres (GETF, sigle en anglais pour Gender Equality Trust Fund)
Selon ses initiateurs, le projet a pour objectif de renforcer la visibilité de ces associations, d’améliorer leurs capacités institutionnelles et de faciliter leur accès aux instruments de financement. De son côté, la Banque Africaine de Développement (BAD) a fait savoir que par cette initiative, une étape importante vient d’être franchie dans son engagement à soutenir les femmes entrepreneures africaines, à promouvoir l’autonomisation économique des femmes et à stimuler la croissance inclusive en Afrique.
La vice-présidente de la BAD chargée de l’Agriculture et du développement social et humain, Beth Dunford, a officiellement lancé le projet lors d’une cérémonie à laquelle ont participé plusieurs associations, faîtières et coalitions de femmes entrepreneures en présentiel et en ligne, ainsi que près de deux cents autres associations connectées à travers le continent.
Catalyser les réformes
On sait en outre que le projet permettra également de promouvoir la collaboration et le réseautage. « Les associations de femmes entrepreneures sont des catalysatrices de réformes et d’innovations favorisant l’entrepreneuriat féminin et facilitant l’accès des femmes aux ressources économiques nécessaires pour réaliser leur plein potentiel », a déclaré Zeneb Touré, cheffe de la division Société civile et engagement communautaire au sein de la BAD.
Dagou Yvonne Nivine Gadji, représentante de la Fondation SEPHIS – qui facilite l’accès aux financements bancaires des PME dirigées par des femmes en Afrique subsaharienne – a souligné pour sa part que les associations identifiées pour la cartographie seraient « des catalysatrices de réformes, des adjuvants de l’autonomisation des femmes et un creuset de la capacitation de plusieurs autres réseaux de femmes entrepreneures ».
« Nous sommes vraiment concernés par la question d’accès aux financements. Cependant, cela est très difficile en Afrique parce que la plupart des femmes n’ont pas de garantie pour lever les fonds nécessaires. Toutefois, il y a des microfinances qui appuient des femmes, mais leurs taux d’intérêt sont très élevés. Nous pensons que le programme AFAWA, à travers le GETF, pourra nous aider », a déclaré la présidente de la Fédération des organisations des femmes entrepreneures en Afrique centrale (FOF-AC), Jacqueline Tientcheu.