Le benchmark est un outil qui donne la possibilité aux entreprises d’incorporer et d’adapter les meilleures pratiques de leur secteur dans leurs propres processus. Il ne s’agit pas de faire un copier-coller de ce que font les concurrents mais de s’inspirer des pratiques existantes pour mieux innover. Makers Africa vous fait découvrir les pistes pour réussir un benchmark.
Considéré comme un moyen essentiel pour les entreprises dans leur prise de décision, le benchmark est un travail qui permet de mesurer les performances d’une organisation par rapport à celles des autres, notamment les concurrents. Cette approche méthodologique qui n’a pas son pareil est de plus en plus utilisée en Afrique et même chez les entreprises de petite taille qui souhaitent améliorer leurs stratégies et techniques pour mieux atteindre leurs objectifs.
Pour le lancement d’un nouveau produit ou pour réussir un processus de réorganisation, le benchmark s’impose comme un passage incontournable. Mieux cerner le marché et les concurrents, décortiquer les bonnes pratiques, les atouts offerts par le benchmark ne sont plus à démontrer. Il existe différents types de benchmark, qui s’utilise aussi bien en macro-environnement qu’en micro-environnement. Le benchmark à but interne consiste à comparer les services de l’entreprise : processus qui permet de mieux connaitre les forces et faiblesses de la maison. Pour le benchmark à visée concurrentielle, il s’agit de faire une comparaison par rapport aux entreprises dont les produits sont en compétition avec les-vôtres. Il y a également le benchmark à but fonctionnel où l’objectif est de se comparer avec les départements ou les services extérieurs. Il y a, enfin, les comparaisons des processus ou méthodes de travail pour dénicher les meilleures pratiques provenant de différents secteurs d’activité.
Plusieurs étapes à suivre
Les spécialistes indiquent qu’il existe au moins cinq étapes à suivre pour réussir un benchmark. La première consiste à identifier les points de comparaison. Il faut pour cela commencer par se poser des questions ciblées et spécifiques afin d’évaluer de manière critique les performances de l’entreprise. A travers cette auto-analyse, vous pourrez vous procurer les données essentielles sur la production, l’approvisionnement, la logistique ou encore le service après-vente. Après la collecte de données, vient la nécessité d’établir des questionnaires permettant de faire émerger les informations stratégiques. Il faut également trouver les bons indicateurs à analyser, et comparer les critères spécifiques chez les partenaires ou les concurrents. A analyser et comparer ensuite la confiance du client (qualité des échanges, informations fournies par l’entreprise, avis des clients, etc.), les prix de vente, l’attractivité de la plate-forme qui vous connecte avec vos clients, les actions de promotion, etc.
La seconde étape consiste à cerner la concurrence. Il est conseillé pour ce travail d’établir une liste de vos concurrents. Vous pouvez ensuite retenir trois à quatre entreprises. Le but étant d’identifier et de comprendre les tactiques utilisées par les concurrents et les domaines dans lesquels leurs activités sont plus performantes. Vous pouvez choisir une start-up, un groupe de dimension internationale ou un leader d’un autre secteur d’activité. Pour bien évaluer la concurrence, il est important de pouvoir miser sur des sources d’information fiables et multiples. Elles vont des articles et dossiers produits par la presse spécialisée aux rapports d’études, en passant par les notes des commerciaux, les retours des clients, les réseaux sociaux, les informations institutionnelles, les états financiers des entreprises, etc. Il s’agira ensuite de classer et de noter les stratégies et les tactiques des concurrents ou des entités de référence.
La troisième étape amène à se pencher sur les statistiques pour analyser les tendances émergentes. Une approche qui permet de savoir notamment à quel rythme évolue un secteur donné et de définir les actions de planification à réaliser pour s’assurer un avantage concurrentiel. Il ne s’agit pas de copier les tendances, mais de s’arrimer aux innovations et s’approprier les processus adaptés aux enjeux de l’entreprise. Le manager doit être en mesure d’identifier les écarts de résultats et les indicateurs qui ralentissent la croissance ou limitent les possibilités de surpasser les concurrents.
Communiquer les résultats
La quatrième étape consiste à partager les résultats du benchmark après un sérieux travail d’analyse des résultats. Communiquer les résultats aux personnes cibles nécessite des choix pertinents. Le manager peut présenter le benchmark sous forme de rapport avec une synthèse des résultats essentiels, des grilles de comparaison et, surtout, des conclusions et des recommandations suivant les objectifs fixés. Il est important que les collaborateurs qui n’ont pas été impliqués dans le benchmark puissent avoir une vision claire du secteur, du positionnement de l’entreprise et des processus d’amélioration.
Enfin, pour la cinquième étape, le benchmark devrait être décliné en un plan d’action avec des objectifs clairs. Le manager établit un plan détaillé, avec les projets concernés, en précisant les noms et les dates associées. L’entreprise pourra réaliser, autant de fois que nécessaire, des benchmarks. Cet outil d’analyse devient ainsi un instrument stratégique pour évoluer et faire face à la concurrence.