La sixième édition du Salon international des technologies de l’information et de l’innovation qu’abrite le Congo se déroule du 26 au 30 avril. L’idée est d’établir de bonnes perspectives pour l’Afrique, en évoquant plusieurs thèmes ayant trait au numérique, notamment l’avenir durable.
A force de réunir chaque année des centaines d’acteurs du numérique en Afrique au Congo, le Salon international des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane) s’impose comme l’un des plus grands rendez-vous d’échanges sur le numérique en Afrique. Pour la sixième édition du salon, en cours depuis le 26 avril à Brazzaville au Congo, c’est sur le thème « Engageons-nous pour les transformations durables », que l’Organisation non gouvernementale Pratic, avec l’appui de l’Agence de régulation des postes et communications électroniques (ARPCE) a mobilisé et réuni des acteurs africains du numérique, des chefs d’entreprise, des jeunes startups ainsi que des responsables politiques, en présentiel et en visioconférence. Les ministres de l’Économie numérique du Gabon, du Burundi et de la République démocratique du Congo se sont joints à leur homologue congolais, Léon Juste Ibombo, pour partager leurs vues sur l’innovation technologique, les défis et les opportunités, tout en projetant l’avenir du numérique en Afrique centrale. Un avenir qui devra bien évidemment prendre en compte l’aspect durable du numérique en Afrique centrale. Pour ce faire, les jeunes utilisateurs, notamment congolais, ont été invités à enrichir le contenu numérique et à s’engager en faveur de la transformation digitale en lien avec le respect des normes environnementales. Les domaines censés contribuer à la transformation digitale sont principalement l’écologie, l’énergie, le numérique culturel et agricole. “L’innovation aujourd’hui repose sur la technologie et la technologie repose sur le numérique électronique”, a rappelé l’un des intervenants, l’ex-Premier ministre malien, Cheik Modibo Diarra.
Partenariats et formations
L’objectif du salon international des technologies de Brazzaville est de permettre aux startups de développer des partenariats avec les grandes entreprises. Le ministre Léon Juste Ibombo a réitéré l’engagement du Congo à renforcer le cadre juridique, à moderniser les structures étatiques et à améliorer la formation qualifiante à travers, par exemple, le Centre africain de recherche en intelligence artificielle (Caria). « Ce centre est un véritable catalyseur de croissance dans l’atteinte des objectifs pour le développement durable ; il est ouvert à la jeunesse africaine et aux chercheurs, pour mener et diffuser des travaux de recherche (…) Sous le feu de la dynamique du secteur du numérique, le gouvernement congolais a conçu un arsenal juridique pour mieux l’encadrer afin d’inciter les jeunes et entrepreneurs à s’y insérer », a assuré Léon Juste Ibombo.
Cette sixième édition, qui s’articule autour d’axes que sont les conférences, les ateliers, les formations et les expositions, s’enrichit de programmes innovants et factuels tels que le « Village startups Osiane », qui veut mettre en contact les startups et les grandes entreprises afin de bâtir des clusters durables. L’objectif est d’offrir aux entreprises, jeunes porteurs de projets et investisseurs un espace de réseautage, un lieu d’expression et d’échanges.
Canicha Djakba