Recruter un recruteur n’est pas chose aisée. Non seulement parce que la personne en face est supposée maîtriser les techniques et les étapes d’embauche auxquelles vous devez le soumettre, mais aussi parce qu’il peut s’avérer que le recruteur ne maîtrise pas toujours les atouts d’un bon responsable des ressources humaines. Pour vous évitez la tracasserie que peut constituer cet exercice, Makers fait le point sur les qualités indispensables d’un bon DRH.
Un DRH ouvert d’esprit, prêt à se réinventer et s’adapter
Le monde évolue, et avec lui les métiers, le travail, la science, les habitudes… Un contexte qui implique la nécessité d’une adaptation constante dans tous les domaines d’activités, notamment celui de responsable ou directeur des ressources humaines. Il n’est plus possible d’exercer cette profession aujourd’hui comme il y a 10 ou 20 ans. Tout a évolué, du recrutement au fonctionnement des entreprises en passant par les travailleurs eux-mêmes. Pour preuve, la pandémie Covid-19 qui a bouleversé le monde du travail en présentiel. Face à tous ces défis, et au vu de la place centrale que joue un responsable RH dans une entreprise, les notions d’ouverture d’esprit et d’adaptation lui sont indispensables. Sinon, il sera très vite rattrapé et dépassé par son environnement, et se trouvera en déphasage avec l’évolution de l’entreprise et donc, ne servira plus à grand-chose.
C’est pourquoi, les experts en management recommandent aux responsables des ressources humaines, une ouverture d’esprit qui leur permettra de s’adapter, et ce davantage lorsqu’ils doivent manager deux ou trois générations pour l’atteinte d’un objectif.
Un RH disposé au travail en équipe
Le travail d’un bon responsable de ressources humaines dans toute organisation consiste à superviser le personnel à tous les niveaux. Un travail qui, humainement parlant, ne peut se faire seul. C’est pourquoi, un bon DRH doit pouvoir s’entourer de personnes sur qui compter pour déléguer son travail. A titre d’exemple, pour faire un recrutement, le responsable des ressources humaines ne se base pas que sur le CV des candidats et leur posture au courant des entretiens. Il a besoin de savoir si le candidat qui se propose est idéal pour le poste sur la base de ses compétences. Pour cela, et n’étant pas spécialiste de tous les métiers représentés dans son entreprise, il doit faire appel à ceux qui s’y connaissent. Ce sont notamment des responsables de direction ou de département, des cadres dirigeants, des recruteurs ou des employés. Ce qui produira certainement un résultat efficace, avec une embauche à moindre risques d’échecs. Cet exemple doit pouvoir s’appliquer à toutes les fonctions des ressources humaines.
Un facilitateur et un promoteur
Le DRH doit pouvoir faire comprendre la politique de l’entreprise, défendre son employeur (entreprise) et d’autre part, promouvoir l’entreprise en cas de nécessité. Le premier aspect a essentiellement trait à la négociation. Car le responsable RH n’a pas vocation à imposer la volonté de l’entreprise au personnel. Il doit amener le personnel à adopter cette volonté à travers la négociation. Le parfait exemple est celui du salaire. Un DRH n’impose pas le salaire à un employé. Le salaire se négocie, bien que le responsable ait très souvent déjà un barème en tête. En fonction des exigences du potentiel employé, ce barème peut être modulé. En cas de crise au sein de l’entreprise, c’est encore cette qualité qui est éprouvée. Le DRH est-il un bon négociateur ? Si oui, il y a de très fortes chances qu’il réussisse à calmer les tensions. Le deuxième aspect est celui de la promotion de l’image de marque de l’entreprise. Ce rôle est certes dévolu au service de communication de l’entreprise, mais le DRH devra très souvent être appelé à vendre l’entreprise, car il est généralement le premier interlocuteur entre l’administration et le personnel. De ce point de vue, il lui incombe la responsabilité de vendre une image positive de l’entreprise. Pour cela, il doit connaître l’entreprise, ses points forts par rapport aux autres organisations et savoir bâtir son argumentaire sur ces éléments.
Un connaisseur du droit social
Discrimination raciale, harcèlement sexuel, licenciement abusif… Les délits de justice sont nombreux en entreprises. Certains vont jusqu’à ruiner celles-ci. Mais à la base, ce sont des situations évitables et gérables, à condition bien sûr, que le responsable RH ait quelques connaissances juridiques, notamment en droit social. Car il est le premier à pouvoir déceler ou constater un possible délit, du fait de sa connaissance des dossiers de tous les employés.
Le service juridique d’une entreprise, c’est à ça que ça sert me direz-vous. Mais généralement, lorsqu’il est au courant ou qu’il s’aperçoit du problème, cela peut être déjà trop tard. Les employés ou délégués du personnel sont très regardants sur ces délits de justice. Le droit social est très évolutif et complexe. Se laisser surprendre par une situation ou par un individu qui le maîtrise mieux que votre DRH peut s’avérer catastrophique pour l’entreprise.
Un magnat de l’organisation
Pensez-vous qu’un responsable RH désorganisé peut réussir à organiser votre personnel? Certainement pas, ou du moins, pas autant que celui qui tient sa tête sur ses épaules et ses documents dans le bon ordre. Car un DRH c’est avant tout un modèle de discipline et de rigueur pour le personnel. Cette discipline doit pouvoir s’observer aussi bien sur la présentation physique de celui-ci, que sur la manière dont il gère son temps, organise ses priorités dans les tâches à faire et se dispose à faire plusieurs choses à la fois.
Un communicateur discret
Le bon responsable RH sait parler et sait aussi se taire, car les deux participent de la communication, et l’un comme l’autre doivent être utilisés à bon escient en faveur de l’entreprise. Dans un contexte où les supports de communication sont nombreux et brisent les barrières entre administration et administrés, le bon DRH doit surtout développer sa capacité à ne parler que lorsque cela est nécessaire. Il doit se faire discret, mais présent en cas de nécessité. Ce qui lui permettra de conserver le respect du personnel mais également de sa hiérarchie. Un bon responsable doit donc savoir quoi, comment, quand et pourquoi rendre une information publique.
Un DRH est au fait des outils technologiques
Son rôle est de faciliter l’exécution du travail pour l’atteinte des objectifs de l’entreprise, le tout dans un cadre convivial. Il se doit pour cela de créer ce cadre de productivité pour l’entreprise. Avec la Covid-19 et les confinements, les entreprises ont dû se réinventer en mettant sur pied le télétravail. Ces sociétés ont utilisé la technologie pour parvenir à leur objectif. Aujourd’hui, la responsabilité de DRH ne peut être dissociée des compétences dans les TICs. Car c’est sur leur capacité à améliorer le travail grâce aux outils technologiques que sont triés les bons responsables RH. Ils doivent innover en utilisant les nouvelles technologies comme des outils collaboratifs pour travailler plus efficacement, mais aussi oser révolutionner les procédures en place pour s’adapter à l’ère des TICs.
Canicha Djakba