L’ancien Premier ministre du Togo Gilbert Houngbo a été élu le 25 mars dernier directeur général de l’agence spécialisée des Nations unies.
L’institution en charge du travail dans le monde est depuis le 25 mars denier dirigée par le Togolais Gilbert Houngbo. Elu à 30 voix soit sept voix de plus que sa concurrente directe Muriel Pénicaud, ex-ministre française du Travail de mai 2017 à juillet 2020, l’ex Premier ministre du Togo prendra effectivement les reines de l’Organisation internationale du travail (OIT) en octobre 2022.
Porté par l’Union africaine et les représentants des travailleurs, le sexagénaire est ainsi le premier Africain à diriger la plus ancienne agence spécialisée des Nations unies. Il a été élu au second tour par le Conseil d’administration de l’OIT composé de 56 représentants des gouvernements, des travailleurs et des employeurs.
Le résultat du vote “est porteur d’un symbolisme fort” et “votre choix répond aux aspirations d’un jeune Africain, d’un jeune Africain dont l’humble éducation s’est transformée en une quête de justice sociale qui a duré toute une vie”, a indiqué le nouveau Gilbert Houngbo.
Les autres candidats en lice étaient l’ex-ministre des Affaires étrangères de Corée du Sud Kang Kyung-wha (2 voix), l’entrepreneur sud-africain Mthunzi Mdwaba (1 voix) et l’Australien Greg Vines, directeur général adjoint de l’OIT pour la gestion et la réforme, éliminé au premier tour.
Né au Togo, Gilbert Houngbo est un habitué des institutions internationales. Depuis 2017, M. Houngbo dirige le Fonds international de développement agricole (FIDA). Il a aussi travaillé pour Price Waterhouse au Canada et a été directeur adjoint (2013-2017) de l’OIT en charge des Opérations sur le terrain.
Il prendra ses fonctions début octobre, succédant à l’ancien syndicaliste britannique Guy Ryder, en poste depuis dix ans et qui a atteint la limite des deux mandats.
Au devant du nouveau directeur général de l’OIT, de lourds défis notamment faire adapter les normes de cette organisation centenaire à un marché du travail en pleine mutation sous l’effet des nouvelles technologies.
Depuis sa création en 1919, l’OIT a toujours été dirigée par des Européens et des Nord-Américains et par un chilien. « Mais je me sens plutôt un DG élu pour le monde, pas seulement pour l’Afrique, et ma vision est internationale », a- t-il relevé auprès de l’AFP.
En plus donc d’être le premier africain directeur générale de l’OIT, Gilbert Houngbo rejoint cette haute classe de dirigeants africains portés à la tête d’institutions mondiale, notamment la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala directeur générale de l’Organisation mondiale du Commerce ou encore Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
Canicha Djakba